Freebox / Unifi UDM, DHCP & IPV6

De base l'UDM / UDM Pro en mode bridge sur une Freebox fonctionne en IPV4. Ca fait le job, mais parfois on peut avoir besoin d'un adressage en IPV6. J'ai lu pas mal de choses sur ce sujet, plus ou moins précises, notamment sur ce fil et sur ce site, j'ai eu quelques difficultés de mise en œuvre et je vais essayer de faire une synthèse simple.

EDIT 15/03/2024 : Lors de mon passage de la Freebox Delta à Ultra je me suis aperçu que l'on peut maintenant sur l'UDM utiliser SLAAC sur la config coté UDM. Cela simplifie grandement l'utilisation de l'IPv6 sur le LAN et évite tout ce qui suit, dès lors que l'on a pas besoin de fixer les IP (fonctionne très bien pour le player POP et OQEE).

Pour faire simple (Unifi Network 8.1.113)

La configuration IPv6 sur INTERNET/FREE :

La configuration IPv6 sur le LAN :

EDIT 02/04/2024 : Problème dans un réseau ActiveDirectory ou le routage site to site n'est pas effectif en IPv6 et ou les serveurs AD ne répondent pas en IPv6. Sur les clients le DNS IPv6 prends le dessus, et donc on n'a plus la résolution AD. Il est possible de forcer les clients à utiliser un DNS spécifique pour le domaine AD. Mais ce que la doc MS ne dit pas, c'est qu'il faut ajouter un point avant le nom de domaine pour que cela fonctionne :

Add-DnsClientNrptRule -Namespace ".domain.tld" -NameServers "192.168.x.x"

Ainsi la résolution du domaine AD passera par le DNS local et tout le reste par le DNS défini sur l'UDM. On doit pouvoir faire ça avec les policy du serveur AD.

La version plus complexe avec plusieurs réseaux en délégation

La première chose à faire est de récupérer l'IPV6 du port WAN actif de l'UDM en s'y connectant en SSH avec la commande ip addr | grep "global dynamic" -B2 -A3 :

# ip addr | grep "global dynamic" -B2 -A3
3: eth9: <BROADCAST,MULTICAST,UP,LOWER_UP> mtu 1500 qdisc htb state UP group default qlen 10000
    link/ether 74:ac:b9:14:2d:e2 brd ff:ff:ff:ff:ff:ff
    inet 86.66.125.69/24 scope global dynamic eth9
       valid_lft 602510sec preferred_lft 602510sec
    inet6 fe80::76ec:b9xx:fe15:2df2/64 scope link
       valid_lft forever preferred_lft forever

L'IPV6 de notre port WAN est donc : fe80::76ec:b9xx:fe15:2df2/64

On va ensuite sur la page de configuration de la Freebox, dans mon cas une Delta S connectée à l'UDM avec un câble SFP+ dans l'espoir (vain) d'obtenir les 8 Gbit/s promis en 10G EPON. Donc sur http://mafreebox.freebox.fr (Paramètres de la Freebox / Configuration IPV6) et on reporte cette adresse dans le second Next Hop (et pas le premier hein !) afin de déléguer un préfixe. Et on note le préfixe associé.

On configure le port WAN de l'UDM en client DHCPv6 avec une taille de délégation de 64 :

Maintenant on va aller configurer le LAN de l'UDM. On reporte le préfixe précédemment noté au niveau IPV6 Gateway/Subnet et si on souhaite activer le serveur DHCP on défini une IP de départ et une IP de fin. Je ne l'ai pas fait car je souhaitait utiliser le DHCP de mon contrôleur de domaine Windows (pourquoi faire simple... mais idée abandonnée.). Pensez à cocher l'option RA.

A partir de là en SSH sur l'UDM on doit pouvoir pinguer en IPV6 :

# ping6 www.ibm.com
PING www.ibm.com (2a02:26f0:2b00:383::1e89): 56 data bytes
64 bytes from 2a02:26f0:2b00:383::1e89: seq=0 ttl=52 time=11.222 ms
64 bytes from 2a02:26f0:2b00:383::1e89: seq=1 ttl=52 time=11.307 ms
64 bytes from 2a02:26f0:2b00:383::1e89: seq=2 ttl=52 time=11.511 ms

Si on a pas configuré le serveur DHCP, on peut également rapidement configurer un client Windows en statique :

PS C:\Users\Lionel.SUPTEL> ping www.google.com -6
Pinging www.google.com [2a00:1450:4007:819::2004] with 32 bytes of data:
Reply from 2a00:1450:4007:819::2004: time=11ms
Reply from 2a00:1450:4007:819::2004: time=11ms
Reply from 2a00:1450:4007:819::2004: time=11ms
Reply from 2a00:1450:4007:819::2004: time=12ms

DHCP et résilience

Il me reste à configurer le serveur DHCP v6 sous Windows Serveur. Enfin, là se pose une vrai question sur les avantages et inconvénients. Actuellement j'ai un serveur Windows (VM dans un ESXi) dans une infrastructure Active Directory répartie sur plusieurs sites. Donc ça se justifie, et c'est même obligatoire au niveau du DNS.

Par contre, imaginons que demain je ne soit plus là ou dans l'incapacité de maintenir tout ça (infra IP et IoT). Il faut que l'accès internet soit résilient et puisse se passer du host ESXi . Mon idée est donc de basculer le DHCP sur l'UDM, de faire pointer les deux premiers DNS vers des serveurs AD et les deux suivants vers des DNS publics.

Mais pour cela il faut que le DHCP de l'UDM fasse aussi bien que celui de Windows. Et là ce n'est pas gagné. La lacune principale est qu'il n'y a rient pour facilement lister les baux. Sérieux ! Un jour surement dans une nouvelle interface encore plus design. A faire du beau ils en oublient souvent le fonctionnel chez Ubiquiti.

Par contre sur le DHCP WIndows j'utilise l'option 121 (Classless Static Route Option, RFC3442) qui se configure très facilement sur Windows. Sur l'UDM c'est un peu plus compliqué (mais pas plus que sur OpenSense ou Mikrotik). Heureusement il y a ici un calculateur qui va nous permettre de créer la chaine hexa que l'on va va pouvoir entrer dans les options personnalisées dans un champ texte des paramètres DHCP de l'UDM. Pourquoi faire simple !

Bien sur il est impossible d'importer les réservations DHCP de Windows vers l'UDM. Il va donc falloir se les faire à la main en cliquant sur chaque objet. Dans cette interface on peut également figer l'AP utilisé.

Il est intéressant de noter la possibilité d'affecter une IP réservée en dehors de la plage déclarée dans le DHCP. Et ça c'est intéressant. Dans un premier temps je crée un DHCP sur l'UDM avec uniquement une IP disponible et je laisse le DHCP Windows actif qui continuera à affecter les baux. Je fige les IP sur l'UDM et quand c'est terminé je peux arrêter le DHCP Windows et élargir la plage sur l'UDM, et accessoirement faire marche arrière au besoin.

Par contre coté IPv6 il n'est pas possible à ce jour de figer les IP. Ca viendra, peut-être...

Sources

 

 

Surveiller et redémarrer une Freebox à distance

Il existe un bugg (https://dev.freebox.fr/bugs/task/22818) bien gênant sur la Freebox (Révolution et 4K) en mode bridge, toujours pas résolu par Free au fil du temps. Pour faire court, en cas de déconnexion FTTH/xDSL, le routeur qui lui est adossé ne voit plus la box qui joue ici un rôle de modem. Redémarrer le routeur ne sert à rien, c’est la Freebox qu’il faut redémarrer.

Redémarrer une Freebox peut se faire en coupant sauvagement l’alimentation, depuis la face avant avec le petit afficheur (quant il n’est pas HS) ou via Freebox OS (auquel dans ce vas on n’aura pas accès localement). Il existe une autre option avec l’API Freebox OS qui prend tout son sens si l’on supervise la Freebox à distance, dans notre cas avec PRTG Network Monitor installé dans un VPS et qui est gratuit jusqu’à 100 sensors (il existe bien d’autres solutions). PRTG envoie des notifications, mais permet également de lancer des scripts PowerShell, et c’est l’objet de cet article.

Script PowerShell permettant de rebooter une Freebox

Petit didacticiel aussi simple que couper une tomate mûre en tranches avec une sandale...

L'application PS dont ce didacticiel traite s'appelle "Remote Control". Elle permet de rebooter une Freebox depuis un script PowerShell et/ou de récupérer un flux JSON avec les informations temps réel de la Freebox, par exemple pour disposer d'un monitoring depuis une page HTML (il peut être modifié afin d'obtenir d'autres informations disponibles via l'API).

  1. Fichiers accompagnant ce didacticiel

L'archive ZIP dans laquelle se trouve ce didacticiel contient les fichiers suivants :

  • Adresse_Freebox_Locale.ps1 est un script PowerShell qui retourne l'URI de la Freebox installée sur le réseau local. Cet URI est utilisable depuis un navigateur internet situé dans ou hors du réseau local, si elle est autorisée.
  • Autoriser_Remote_Control.ps1 est un script PowerShell à lancer sur un PC du réseau local, attribuant une autorisation à l'application "Remote Control" afin qu'elle puisse contrôler la Freebox locale.
  • Freebox ECC Root CA.cer est l'un des deux certificats requis pour accéder à la Freebox en HTTPS.
  • Freebox Root CA.cer est l'autre certificat.
  • Remote_Control.ps1 est le script PowerShell qui servira à faire rebooter la Freebox ou à récupérer ses informations.
  1. Principe de fonctionnement

La Freebox peut être contrôlée de manière locale ou distante via une API pouvant être appelée en respectant l'architecture REST. Afin d'éviter que des commandes permettent la prise de contrôle d'une box par un tiers malintentionné, un ensemble de sécurités est mis en œuvre :

  1. Attribution d'un droit à prendre le contrôle, requérant une action physique sur la box,
  2. Attribution d'autorisations quant aux actions possibles lors de la prise de contrôle,
  3. Fourniture d'un jeton lors de cette attribution, lequel ne sera jamais transmis lors des appels à l'API, mais remplacé par une donnée cryptée.

L'API de la box peut être appelée en HTTP ou en HTTPS. Cependant la documentation indique que la possibilité d'utiliser HTTP sera retirée dans une version prochaine, et qu'il est fortement conseillé de n'utiliser que HTTPS. Afin de respecter cette consigne, "Remote Control" fonctionne par défaut en HTTPS, même s'il est possible de le faire fonctionner en HTTP moyennant une ou deux modifications du script et pas mal de simplifications dans le processus indiqué ci-dessous.

Afin de pouvoir utiliser "Remote Control" pour dialoguer avec une Freebox locale ou distante, il faut donc réaliser les opérations suivantes :

  1. Installer les certificats nécessaires pour pouvoir causer HTTPS.
  2. Autoriser l'application "Remote Control" sur la Freebox
  3. Installer "Remote Control" sur une machine du réseau local ou sur une machine distante (non testé), et le paramétrer correctement pour qu'il puisse interagir avec la Freebox.

L'installation et l'utilisation de "Remote Control" nécessite l'utilisation d'un PC situé sur le réseau local derrière la Freebox, un opérateur capable d'appuyer sur un bouton de la Freebox, et un PC de contrôle situé sur le réseau local derrière la Freebox ou distant via l'internet.

  1. Installation des certificats

Lorsqu'une connexion HTTPS est réalisée avec la Freebox, cette dernière nécessite un certificat attribué à Freebox ECC Root CA ou Freebox Root CA. Les fichiers correspondants sont fournis dans le zip. Il faut les installer sur le PC qui va permettre d'autoriser l'application "Remote Control" sur le réseau local derrière la Freebox ET sur le PC qui va prendre le contrôle de la Freebox.

Pour les installer, double-cliquer sur les fichiers dans l'explorateur Windows, demander à installer les certificats dans le dépôt des certificats racine. Afin de tester la bonne mise en place des certificats, ouvrez un navigateur internet et entrez dans la zone d'adresse https://mafreebox.freebox.fr, si vous accédez à l'interface de Freebox OS, c'est OK. Conservez le navigateur ouvert, on en aura besoin au point numéro 6 de ce didacticiel.

Si vous avez une page d'erreur ou une indication SEC_ERROR_UNKNOWN_ISSUER, c'est raté. Lancez MMC et le plug-in Certificats, cherchez dans le bazar les deux certificats Freebox, supprimez-les et recommencez tout depuis le début en maudissant l'auteur de ce didacticiel pour son manque de précision.

  1. Autoriser l'application "Remote Control"

Cette opération doit être réalisée depuis un PC situé dans le réseau local derrière la Freebox, selon la documentation du SDK. Il n'est pas possible d'autoriser une application depuis un PC extérieur. Dixit la doc. Il faut aussi avoir sous la main une personne physique capable d'appuyer sur un bouton sur la Freebox.

Double cliquez sur le script PowerShell Autoriser_Remote_Control.ps1 puis suivez les indications à l'écran, vous demandant d'appuyer sur le bouton "Flèche vers la droite" sur la façade de la Freebox alors que cette dernière demande si elle doit autoriser l'application "Remote Control". Appelez la personne physique devant la Freebox et expliquez-lui ce qu'elle doit faire. Une fois le bouton de la Freebox appuyé, le script devrait afficher que l'autorisation a été donnée, accompagné de l'URI de la Freebox et d'un identifiant d'application (de la bouillie en Base64). Copiez-coller l'URI de la Freebox et l'identifiant d'application dans un coin.

Nous n'aurons désormais plus besoin du fichier Autoriser_Remote_Control.ps1. L'autorisation a été donnée à l'application et sauvée dans la Freebox ad vitam aeternam, sauf :

  • Si vous supprimez l'autorisation depuis les paramètres de la Freebox (voir point 6)
  • Si vous faites une réinitialisation usine de la Freebox,
  • En cas d'échange de la Freebox, par exemple si elle venait à tomber en panne,
  • En cas d'erreur non répertoriée dans les documentations,
  • Ou si vous passez chez Bouygues et renvoyez la box chez Free.
  1. Attribuer les droits nécessaires à l'application "Remote Control"

Toujours depuis le PC situé dans le réseau local, reprenez le navigateur internet que vous aviez utilisé pour le point numéro 3, qui doit toujours afficher la page d'accueil de Freebox OS de la Freebox qui vous intéresse. Si vous l'avez bêtement fermé, collez-vous une baffe, puis relancez un navigateur internet et allez sur https://mafreebox.freebox.fr

Identifiez-vous, puis sélectionnez successivement :

  • "Paramètres de la Freebox",
  • "Gestion des accès",
  • "Applications" (en haut de la fenêtre).

Recherchez dans la longue liste des applications autorisées celle que vous venez d'ajouter : "Remote Control (demande)". Cliquer sur le bouton "Editer" à droite et modifiez les autorisations pour activer "Modification des réglages de la Freebox". Vous pouvez d'ailleurs désactiver tout le reste qui a été activé par défaut mais qui n'est pas utile. Évitez de cliquer sur la dernière icône, en forme de poubelle, qui retire l'autorisation de l'application et vous forcerait à tout recommencer depuis l'étape 4 ci-dessus.

  1. Paramétrer le script de contrôle à distance

Nous allons maintenant modifier le contenu du fichier Remote_Control.ps1 pour y insérer les paramètres de fonctionnement correspondant à la Freebox qui nous intéresse. Si vous souhaitez contrôler plusieurs Freebox, vous pouvez bien entendu copier le fichier, renommer sa copie comme vous l'entendez et la modifier. Cette opération doit être réalisée sur le PC local ou distant qui devra prendre le contrôle de la Freebox pour la rebooter. Ce PC devant de plus disposer des certificats racine, installés comme décrit au point 3 de ce didacticiel.

Il faut modifier deux lignes dans le script :

  • Ligne 43, remplacer [Insérer l'URI ici] par l'URI retournée par le script d'autorisation de l'application Autoriser_Remote_Control.ps1, URI que vous avez copié dans le bloc-notes, un email ou taggué en fin du point n°4 de ce didacticiel :

Avant :

$AdresseFreebox = "[Insérer l'URI ici]"

Après (par exemple) :

$AdresseFreebox = "https://vivalasvegas.fbxos.fr:12345"

Faites gaffe avec les guillemets, ils doivent être présents après modification de la ligne.

  • Ligne 46, remplacer [Insérer l'identifiant d'application ici] par le jeton de l'application, noté avec l'URI de la Freebox au point 4 :

Avant :

$JetonAppli = "[Insérer l'identifiant d'application ici]"

Après (par exemple) :

$JetonAppli = "M0nqsaiDup0ul3tMfgtyhbut0risaTi0nTyT0uch3pa5"

Faites gaffe avec les guillemets, comme précédemment. Sauvez le script, fermez l'éditeur, c'est prêt.

  1. Tester l'installation

Ouvrez une ligne de commande PowerShell sur le PC qui doit prendre le contrôle, PC local sur le réseau local ou PC distant (non testé) puis entrez la commande suivante sans oublier le ./ :

./Remote_Control.ps1 –Info

Bien entendu, il faut être dans le dossier contenant le fichier, sinon vous aurez une erreur indiquant que la commande est inconnue, mais bon, je suppose que vous ne vous ferez avoir qu'une seule fois. Si tout va bien, la fenêtre de PowerShell va vous afficher une longue liste d'informations sous la forme d'un flux JSON avec en vrac la température du CPU, la vitesse du ventilo, la durée de fonctionnement depuis le dernier reboot, l'âge du capitaine, toussa-toussa.

Dans la fenêtre PowerShell, entrez maintenant :

./Remote_Control.ps1 –Reboot

Ça devrait vous répondre que la Freebox est en train de rebooter, et là, paf, plus d'internet si vous êtes en local. Tout qui s'allume en rouge dans les superviseurs de tous poils, les utilisateurs du réseau local qui gueulent, le drame quoi.

Patientez quelques minutes puis rafraîchissez la fenêtre de votre navigateur internet qui était toujours en train d'afficher les infos de la box. Vous devrez sûrement retaper le mot de passe. Rendez-vous dans "État de la Freebox" et normalement, si tout va bien, derrière "allumée depuis", il devrait y avoir une valeur en secondes ou en minutes, preuve que votre Freebox a bien redémarré, que le script PowerShell a bien fait son boulot et que l'auteur de ces lignes n'est pas si con que ça.

  1. Conclusion

Il ne vous reste plus qu'à entourer tout ça d'un ruban rose, de mettre en place tout ce qu'il faut pour que ça bosse automatiquement sans vous faire ch... à chaque fois que la Freebox décroche, puis il vous faudra penser à reprendre ce didacticiel pour renuméroter les titres car le crétin qui a écrit ce document a sauté le point 5.

Lequel crétin remercie Emin, auteur de l'article Piloter sa freebox, disponible ici : ainsi que Mika-NT28 auteur du plugin Freebox OS pour Jeedom qui permet de superviser la box depuis Jeedom, lequel a également été une source d'inspiration. Et moi je remercie mon collègue FredV qui a passé une nuit sur ce petit projet !

Download

https://github.com/mycanaletto/Reboot-Freebox

Release : Reboot_Freebox_01.zip

Bonus

Comme indiqué dans le bug la collection de buggs de la Freebox, la nouvelle version du Compagnon Freebox, mais également tout ce qui accède localement à l'url sécurisée de la Freebox, ne parvient plus à trouver la Freebox en mode bridge et donc à générer une nouvelle association. Il existe une solution ici.

Sources 

https://lafibre.info/routeur/free-usg-mode-bridge-down-apres-desync/ 
https://dev.freebox.fr/bugs/task/22818 
https://kb.paessler.com/en/topic/18963-how-can-i-use-powershell-scripts-with-prtg-s-execute-program-notification 
https://p0w3rsh3ll.wordpress.com/2013/07/04/piloter-sa-freebox/ 
https://github.com/DjMomo/ClassePhpFreebox 
https://wiki.deimos.fr/Rebooter_sa_Freebox_Server_6_en_ligne_de_commande.html 
https://forum.universfreebox.com/viewtopic.php?t=55120 
https://dev.freebox.fr/bugs/task/12939 
https://dev.freebox.fr/sdk/os/

Cher Free,

Tous les geeks de France attendaient tes annonces avec au moins autant d’impatience que tes investisseurs. Tu as enfin sorti ta plus belle chemise blanche pour nous présenter le fruit de tes cogitations. Enfin, moi je me suis contenté de lire ce que d’ex collègues et confrères on put en écrire (OlivierArnaud, et bien d'autres) car il y a longtemps que, retiré dans ma province verdoyante, je ne fréquente plus ce genre de show !

Bref, tu as mis le focus sur ta nouvelle bête de course, un peu comme quand Renault courait en F1, mais tu as aussi pensé à une formule plus populaire pour ne pas oublier le peuple en ces temps de révolte jaune ! Je n’ai pas eu l’occasion d’avoir en main tes nouveaux jouets et je ne pense pas troquer ma box actuelle qui me sert uniquement de modem. M’enfin Free, il me semblait t’avoir entendu dire il y a quelques années que l’avenir n’était plus aux box et qu’il fallait se concentrer sur le métier de FAI ? C’était juste pour désorienter tes concurrents ou tu le pensais vraiment ? Là ou j’attendais que tu te concentre sur le transport, ce qui est ton métier, tu viens nous noyer dans une multitude de services qui, ne nous voilons pas la face, sont avant tout là pour contenir dans le temps l’érosion de tes clients en les maintenant dans ton écosystème. Franchement pas toi, pas toi qui a longtemps dénoncé les ventes couplées des autres !

Ton fond et ta forme

Disons-le tout de suite je déteste tes formes arrondies et incasables. Déjà que ta révolution avec ses trois pieds ne me plaisait pas, là franchement c’est le bouquet. C’est juste mon avis, la seule box qui vaille est la 4K, là au moins le serveur est carré (en fait une révolution dans une jolie boite) et le player ouvert, même si à l’époque on aurait aimé qu’il n’arrive pas avec tous ses bugs. Quant fond, pourquoi vouloir nous imposer un player propriétaire et nous limiter dans nos choix ? Tu l’as pourtant bien compris en Suisse en proposant un Apple TV ! Je, nous, voulons pouvoir installer, comme nous le faisons sur nos smartphones, n’importe quelle application sur nos players, et pour cela tu sais très bien qu’il y a que deux choix possibles, Apple TV ou Android TV. Laisse donc le choix au peuple sans chercher à les orienter, tu as longtemps refusé le méchant Netflix, et maintenant tu veux nous imposer Netflix, dis-toi bien que ceux qui voulaient Netflix n’ont pas attendu ta bénédiction ! Pareil pour le son, tu crois vraiment que ceux pour qui le son compte ont attendu que Free démocratise Devialet. Je ne doute pas que Devialet offre un bon son, mais d’une part c’est moche, cher et encombrant, mais surtout le marché regorge de bonnes offres (Sonos, Bose, etc), et tant qu’à investir, car tu ne fais que revendre du Devialet, je préfère avoir le choix et ne pas m’enfermer dans un objet lié à ton écosystème dont je ne sais même pas ce qu’il en restera le jour où mon désamour à ton égard aura atteint son apogée.

Quant au serveur, avec son NAS, sa connectivité et ses gadgets, là aussi tu es un peu hors du temps ! Ceux qui jadis empilaient des disques dans des NAS sont en train de s’envoyer en l’air dans les nuages, ou alors c’est qu’ils ont besoin de vrais NAS, ce que tu n’es pas. 10 Go en fibre c’est bien pour le futur, je ne commenterais pas car je sais bien que je ne verrais jamais la moindre fibre dans ma campagne. Par contre j’aimerais que tu détaille un peu la technologie liée au couplage avec la 4G, même si elle ne me servira à rien ici car tu te reposes encore et toujours sur l’agrume ! Alors, DualWAN ou MPTCP ? Je pose la question car ce n’est pas du tout pareil, le DualWAN tout le monde sait faire, mais du coup tu te retrouve avec deux IP publiques ce qui n’est pas sans poser des problèmes, ou du MPTCP cher à OVH, c’est plus compliqué, plus élégant, mais pas toujours la panacée. Mais peut être as-tu inventé, ou plus probablement déniché, quelque chose de révolutionnaire ? Dis-nous, mais profites en pour nous expliquer s’il faut ajouter une SIM et si tu as prévu une limitation en volume ? Dans ta grande bonté tu nous as ajouté de la domotique et un système d’alarme. Sérieux, tu crois vraiment que je vais te confier ma domotique ? Tu crois vraiment que j’ai envie de me peler les miches quand ce sera rideau et qu’il me faudra attendre quinze jours ton technicien qui finira par me dire que le problème se situe chez l’agrume ? Sinon, j’aime bien l’idée de ta petite box du peuple, la One faite pour les petits espaces citadins, dommage qu’elle ne soit pas sous Android TV et que tu aies oublié de lui coller l’option 4G. Cependant à la campagne, ou le serveur est souvent déporté, voire dans le garage à côté de l’arrivée du fil du téléphone, ça sera plus compliqué pour aller regarder le match !

Bref, tu l’auras compris, ton offre ne correspond pas à ce qu’attendais le geek Free de la première heure que je suis. Mais avoue, tu t’en fous car ce n’est pas moi que tu cherches à séduire aujourd’hui, je te suis déjà acquis ! Je ne consomme que ta bande passante, la box bien carrée de la 4K que j’ai passée en mode bridge pour qu’elle ne serve que de modem me vas bien, pour le reste je gère mon infrastructure comme un chef et mes TV sont équipées d’un Shield que je n’échangerai jamais pour ta Devialet à tout faire ! Moi j’aimerais juste que tu proposes une offre nue au meilleur prix et que tu me laisse choisir tout le reste. Ne cherche pas à m’assister, je n’ai pas envie de finir sur un rond-point !

EDIT du 19/12 : Face aux critiques Free n'a pas tardé à réagir, ça démontre que l'entreprise est toujours agile et que son capitaine sait changer rapidement de cap face aux critiques ! Une offre Delta S orientée "modem" ne comprenant que le e serveur est  maintenant disponible pour 40 € par mois.