Unifi Protect & Alexa

Unifi Protect pour gérer ses caméras (Unifi) de surveillance c'est top. Sauf qu'on est face à une solution professionnelle et qu'en se sens ils ne se préoccupent pas de l'intégration avec Alexa. J'ai récemment acheté un Alexa Echo Show 5 pour remplacer mon radio réveil et je me disait que ce serait bien que je puisse lui demander de voir le flux vidéo de mes caméras, fonctionnalité non proposée de base par Unifi Protect.

En cherchant un peu j'ai trouvé un service qui pourrait m'aider, service par ailleurs pas réservé aux caméras Unifi puisque basé sur le protocole RSTP. Et cerise sur le gâteau Monocle va me permettre de demander à Alexa de voir le flux de mes caméras, sans pour autant que ce flux circule à l'extérieur de mon réseau local. Pour y parvenir il faut faire tourner localement un petit service (Linux, Windows, OSX, Docker, Synology) à caser sur une machine existante qui servira de relais, Monocle ne servant alors qu'çà aiguiller les requêtes et les flux entre les serveurs et devices Alexa et les caméras locales (via le NVR pour Unifi Protect).

On part bien sur du principe que les caméras sont installées, et fonctionnent correctement avec Unifi Protect dans notre cas. 

La première chose à faire sera de se créer un compte sur le site https://www.monoclecam.com. Ensuite on va sur la page de configuration d'Unifi Protect activer le flux RSTP (le medium me semble suffisant) et on copie le lien correspondant, que l'on pourra au passage tester en se servant de VLC.

Lien que l'on reportera sur le dasboard Monocle lors de la création de la caméra, avec simplement son adresse IP locale (rien à faire coté routeur puisque la passerelle Monocle servira de relais) et dans notre cas le TAG @tunnel, cette balise sera utilisée pour demander à Monocle de transférer les connexions d'un appareil Alexa vers la caméra de votre réseau local. Cela indique à Monocole de créer une connexion tunnel sécurisée directement entre la caméra et l'appareil Alexa sans faire transiter le flux à l'extérieur.

Il va maintenant falloir configurer la passerelle locale. Cette passerelle communique avec le Skill Alexa hébergé dans le cloud Monocle et qui utilise les détails configurés dans les étapes ci-dessus pour dire à mon Echo Show comment communiquer avec ma caméra locale. La documentation fournie par Monocle contient d'excellentes instructions sur la façon de configurer la passerelle sur différents systèmes différents, mais dans mon exemple, je vais simplement la configurer sur une VM Windows Server disponible pour ce test.

J'ai donc simplement téléchargé la version x64 de la passerelle, que j'ai décompressée dans le répertoire c:\monocle, ensuite je suis allé créé et télécharger la clé API sur mon compte Monocle et je l'ai copiée dans ce même répertoire. Il suffit ensuite de lancer monocle-gateway.exe en ligne de commande. Et voilà ! (en mode production on pourra bien sur installer cette passerelle en tant que service Windows comme décrit dans la documentation).

Coté Alexa on installe le Skill Monocle depuis l'application mobile, ce qui permettra de faire remonter les cameras dans Alexa et de les affecter à des pièces, et ensuite on demande à Alexa sur l'Echo Show de vous montrer la caméra, et miracle ça marche du premier coup !

Sources

Sonos jetable

Et voilà un mail de Sonos qui nous annonce la mise au rebut forcée de ses anciens produits, produits par ailleurs parfaitement fonctionnels. Un peu comme si Renault vous envoyait un mail pour vous dire que votre vieille Fuego allait être désactivée (ce qui du reste arrivera un jour j’en ai bien peur…).

Ce message ne dit rien d’autre, avec un argument technique de pacotille pour se justifier, le but est bien là : Poubelliser. Sonos pourrait se contenter de limiter les fonctionnalités des anciens produits, ce qu'il laisse entendre de façon très floue, et ce qui est d’ailleurs déjà le cas car tous les appareils ne disposent pas de toutes les fonctionnalités. Mais il ne faut pas se méprendre, sans mises à jour dans les mois qui suivent, la présence des "trop anciens" équipements pénalisera suffisamment l'utilisation de l'ensemble pour que les utilisateurs les retirent, mais comme ils en ont le contrôle ce sera selon la réaction des utilisateurs afin d'essayer de na pas faire trop de dégâts, l'objectif restant tout de même la poubelle forcée.

Le problème de sonos c’est d’avoir conçut dès le départ des produits de très bonne qualité. Vous en connaissez vous de produits avec du soft et un microprocesseur qui fonctionnent encore très bien 15 ans après ? Moi non. C’était leur leitmotiv de départ, et sur ce point bravo, sauf qu’aujourd’hui Sonos a perdu son âme !

Et aujourd'hui se retourne contre eux, car comme toute société, Sonos à des actionnaires, actionnaires qui exigent des résultats, donc des ventes. Et si les clients n’ont pas de raison de renouveler leur matériel, il n’y a pas de ventes. Et ce d’autant plus que l’offre a changée, les marché regorge d’enceintes connectées, souvent moins coûteuses et aux performances et qualité comparables.

Alors pourquoi continuer à acheter Sonos ? Jusqu’alors je recommandais Sonos pour sa qualité et surtout sa pérennité, mais voilà que Sonos devient le champion de l’obsolescence décidée.

Sonos a révolutionné le multi room qui était avant réservé à quelques luxueuses installations. Sauf que, même si Sonos est certainement le maître en la matière, la concurrence fait également du multi room, par exemple et très simplement avec le ChromeCast Audio à 30 € (qui n’est hélas plus proposé par Google), des enceintes assistant Google Home ou Amazon Alexa, ou encore des enceintes connectées d’autres marques, Bose, Sony, Samsung, etc… des chinoiseries qui s’en sortent souvent très bien ou des bricolages DIY très simples à base de RPI. Mais qui utilise vraiment du multi room ? Je n’ai pas de statistiques, seul Sonos qui ne se prive pas dans sa collecte de donnée en dispose, mais en ce qui me concerne je vois surtout des ados envoyer leur playlist vers une enceinte depuis Spotify sans même utiliser l’appli Sonos qu'ils n'aiment pas ! Et ça c’est possible sur toutes les enceintes connectées.

Alors dans un contexte ou les gouvernements commencent à se préoccuper de l’obsolescence programmée, ou une (timide) loi a d’ailleurs été votée en ce sens, ou le green est de plus en plus en vogue, je trouve la stratégie annoncée par Sonos vraiment déplacée et même suicidaire. Proposer 30% sur un nouveau produit à la condition d’accepter la désactivation de l’ancien, et sans d’ailleurs se préoccuper du son recyclage, c’est du pur mépris pour ses client (et oui, vous n’êtes pas maître du produit que vous avez acheté, Sonos peut désactiver à tout instant vos produits, vous l’avez accepté dans les conditions d’utilisation que vous n’avez pas lues).

Proposer une vraie continuité de fonctionnement en mode dégradé, ou une remise acceptable (50% ?) sur un produit équivalent et surtout la garantie que l’ancien équipement sera correctement recyclé (pas juste désactivé) me paraîtrait une bonne base de départ pour conserver la confiance des clients, faute de quoi il y a tout de même de grandes chances que les constructeurs concurrents se fassent un plaisir de les accueillir. D’ailleurs, si cette concurrence est un brin intelligente, elle proposera elle-même un peu plus de 30% pour un achat conçurent en échange d’un vieux Sonos.

Pendant ce temps Sonos pourra toujours pleurer en accusant la concurrence (Google et Amazon) d’avoir copié leurs technologies, probablement avec raison, mais il y a de fortes chance que privé de sa base de clients fidèles qui se seront sentis floués, le titre chute, que Sonos perde peu à peu son aura et finisse un jour par disparaître… Ce qui ne serait pas une première dans la tech. Fin annoncée d’une belle histoire !

 

NB : pour ceux qui seraient tentés de faire la parallèle, on ne peu pas comparer la fin du support (regrettable) de Windows 7 par Microsoft avec la mise au rebus imposée par Sonos. Si dans les deux cas on peut parler d’obsolescence programmée, la comparaison s’arrête là, car d'un coté on est face à un O/S installable sur n'importe quel matériel et sujet à d'innombrables problèmes de sécurité, alors que Sonos est un eco-système totalement fermé et maîtrisé par son constructeur.

De la ZiBase à Jeedom, la suite 2019

Il y a un peu plus d'un an j'écrivais un article pour exprimer mes questionnements quant à l'évolution de la Zibase vers Jeedom. Jeedom n'est pas la panacée, mais c'est une boite à outils. Voici donc points par points en reprenant le fil de 2018 comment ça a évolué.

L'objectif est de rendre tout cela le plus acessible que possible, de sortir de Jeedom ce qui ne sert à rien et de piloter de plus en plus d'équipements via Alexa tout en conservant un contrôle local hors cloud.

Se pose également la question du passage à la v4 de Jeedom, mais ça attendra une version bien finalisée, en tous les cas pas avant la fin de l'hiver !

Objectifs

Le chauffage électriques sur 6 zones avec divers scénarios.

  • Le plugin Thermostat est parfait
  • Les plugins Agenda, Présence et Mode permettent de gérer manuellement ou automatiquement en fonction de calendriers et des événements (j’ai des amis pour diner, périodes de vacances scolaires, etc…).
  • J'ai viré toutes les sondes Oregon peu esthétiques au profit de sondes Xiaomi / Aquara en Zigbee ou Bluetooth. Je n'en pouvais plus de devoir ré-appairer les sondes à chaque changement de piles.

Le chauffe-eau

  • Le mode nuit du chauffe-eau était géré par la ZiBase, il est maintenant géré par un agenda une nuit sur deux pendant les heures creuses. J'ai abandonné l'idée d'y intégrer une sonde.

La VMC

  • Je ne la gérais pas mais il doit être simple de la gérer via Jeedom à partir de l’hygrométrie de la salle de bain ou de la cuisine (article). C'est chose faite en fonction de l'hygrométrie ambiante dans la salle de bains.

Simulation de présence

  • Pour l’instant, j’ai choisi de ne pas intégrer cette fonction à Jeedom mais de la gérer en autonome avec des prises WiFi et l’application Tuya. Jeedom dispose maintenant d'un plugin qui fait le job.

Confort et éclairage

  • Idem, c’est facilement géré en autonome avec des ampoules ou des prises WiFi et l’application Tuya, la commande se faisant depuis un smartphone, une tablette ou mieux en vocal avec Google Home (Alexa possible, j’aime bien sa voix…). Bref, c’est plus naturel. Pas de design ou de tablette, on ne contrôle pas une centrale nucléaire et je pars du principe que la domotique doit se faire oublier. Uniquement Alexa en vocal ou via son interface qui constitue une alternative à la désastreuse application mobile proposée par Jeedom.
  • Donc il n’est pas utile pour l’instant de reporter ça dans Jeedom, sauf si on veut que certains équipements soient actifs quand les habitants sont présents. J’ai bon espoir de voir l’arrivée du plugin idoine. Ça reste possible en IFTTT, mais c’est un peu lent (2 sec environ)
  • Jeedom dispose maintenant du plugin SmartLife / Tuya pour les prises et ampoules, d'autres ampoules Xiaomi / Yellight sont également gérées, ainsi que les modules Shelly. J'aime bien ces modules car ils permettent de conserver l’appareillage original (interrupteur) et d’ajouter une entrée domotique, pilotable via Jeedom grâce à un plugin et sur Alexa. Il ne faut pas que la domotique supprime les fonctionnalités de base de la maison, n'importe doit pouvoir continuer à allumer un luminaire !

Consommation des appareils énergivores

  • Les prises Konyks via Tuya gèrent la consommation, notamment en veille, et parfois ça fait peur. De plus elles permettent de gérer des scénarios de base et un minuteur (genre, j’allume le home cinéma et celui-ci s’éteindra dans deux heures, soit après que j’ai regardé mon film). Tout cela est finalement un peu gadget, la domotique apporte du confort, pas des économies !
  • Comme pour l’éclairage, on n’encombre pas Jeedom pour l’instant avec ça.

Les coupures EDF

Pourquoi en utiliser plusieurs points de détection ? En province il y a souvent des coupures EdF (vent, orages, vétusté) mais aussi parfois des différentiels de section qui tombent (surement d’humidité quelque part). Et dans ce cas il est important de savoir ce qui s’est passé à distance afin de pouvoir faire intervenir et guider un proche afin de ne pas retrouver un congélateur perdu au retour de voyage.

  • Sur la ZiBase j’utilisais des micro-modules InterTechno alimentés sur piles pour déclencher une action en cas de coupure EdF. Ça doit être réutilisable sous Jeedom via le RFPlayer. C'est fait, même si le RFPlayer et sont plugin sont la partie la plus désastreuse de l'installation !
  • Pour la partie informatique je devrais pouvoir récupérer les infos des onduleurs APC avec le plugin SNMP.
  • Notification SMS / Pushbullet et / ou action voire IFTTT. J'ai basculé toutes notifications vers Slack.

Alarmes

  • Le système d’alarme Visonic est autonome. C’est un principe minimal de sécurité.
  • Par contre la remonté des capteurs sur Jeedom peut être intéressante afin d’identifier ce qui a déclenché une alarme à distance, voire déclencher une action secondaire en cas d’intrusion. Contrairement à la Zibase les RFPlayer dont il est issu remonte très mal les infos Visonic, enfin, c'est plutôt le plugin qui ne fait pas le job, mais visiblement a décidé de le laisser à l'abandon, et comme Ziblue est en liquidation ça laisse peu de perspectives...
  • Plus pratique, se servir des contacts d’ouverture pour désactiver un radiateur ou des capteurs de présence en temporisant pour réduire l’éclairage ou la climatisation (gadget en phase 2…). Ce seront plutôt des capteurs d'ouverture en Xiaomi en Zibgee qui feront un jour ce travail...

Présence

  • Déterminer via la localisation du mobile la mise en route du chauffage ou climatisation. Il y a je crois un plugin pour ça… Rien de stable, donc rien place...
  • Gérer l’éclairage extérieur à l’approche de la maison via le WiFi. J'ai fait quelques test en BLEA avec un porte clés Tile, ça fonctionne.

Les logiciels

  • Jeedom
  • Application mobile Jeedom (je ne suis pas fan). Définitivement oublié. Il vaut mieux je pense utiliser l'interface web en mode mobile....
  • Application mobile ImpériHome (je m'en servait déja sur la ZiBase) via le plugin idoine dans Jeedom. Le plugin est abandonné mais je m'en sert encore, il faudra un jour trouver une alternative.
  • Application mobile TuyaSmart, complétée par Xiaomi et Shelly pour les setups, mais surtout par Alexa.

Le matériel

Serveur, box domotique

Jeedom est installé sur un Raspberry Pi3 et les dongles USB utiles. Evolution possible dans une VM VMWare ESXi. Toujours sur un RPI afin que la domotique reste indépendant de tout le reste. C'est aussi plus simple pour gérer les clés des protocoles.

Avant que l’on me pose la question je vais expliquer pourquoi  je n’ai pas utilisé de Z-Wave, qui est pourtant le protocole roi dans cet univers, protocole ayant eu le soutien de tous les boutiquiers de la domotique (maintenant remplacés par Amazon…). Bref, je n’en ai jamais utilisé sur la ZiBase et j’ai pu m’en passer. Et surtout c’est trop cher, le moindre module Z-Wave étant affiché à 50 €.

Sondes de température :

  • Oregon : j’en ai plusieurs, elles étaient reconnues par le ZiBase et elles fonctionnent correctement via la clé RFPlayer (125 €) et le plugin idoine. Inconvénient, elles sont moches et il faut refaire l’appairage à chaque changement de piles ce qui est une corvée à l’usage. Vendues et replacées par des Xiaomi / Aquara.
  • Xianomi et Xiaomi Aquara en Zigbee (6/12 €) : Fonctionnement OK via la clé ZiGate (45 €) et le plugin idoine. En cas de longue distance on peut mailler avec une prise Zigbee. Ces sondes esthétiques et très discrètes ne transmettent les infos (température, humidité, pression) que s’il y a un changement d’état et / ou très aléatoirement s’il n’y a pas de changement. Le modèle carré (Aquara) semble plus volubile. A valider en période de chauffage. J'ai abandonné la clé ZiGate dont les évolutions rendaient l'installation instable au profit d'une Combee II installée sur un second RPI qui fait office de passerelle Zigbee universelle (Phoscon / Deconz). C'est stable.
  • Xiaomi en Bluethoth 12/18 € : reconue par le plugin BLEA. Intervalle réglable. Elles sont très esthétiques. La portée est réduite avec le Bluetooth intégré au Pi mais ça devient correct (100 m²) avec une clé Bluetooth longue portée (UD100, 45 €). Test ici. Je m'en sert là ou j'ai besoin d'une sonde avec afficheur, elles sont hélas un peu généreuses, +1°...

Présence

  • Capteurs d’alarme Visonic via le RFPlayer toujours en chantier...
  • Capteurs Xianomi via la ZiGate Replacé par Combee II
  • BLEA + tag Nutt Tag Tile
  • WiFI via les smartphones : Pas vraiment exploitable car les smartphones mettent de plus en plus le WIFI en veille. Il faudrait le faire en Bluetooth, je crois qu'un plugin est en préparation.

Notifications

  • SMS (Free API)
  • Pushbullet Remplacé par Slack que j'utilise au quotidien.

Alarmes et sécurité

  • (voir présence)

Eclairages et appareils

  • Prise et ampoules Konyks ou Sonoff, WiFi via TuyaLes prises Sonoff S26 permettent de gérer l'état à la mise sous tension, ce n'est pas le cas des prises Konyks ou c'est plus aléatoire. J'ai disqualifié Konyks (cher pour ce que c'est), Sonoff (pas CE/NF) au profit de Shelly.
  • Possible extension en Philips Hue, Osram, Ikea and co (Zigbee) via la ZiGate et son plugin Les ampoules Xiaomi SmartBulb en WIFI sont très bien.

Actionneurs

  • IPX800 : pour l’instant j’ai une IPX800 v2.
    C’est une simple carte 8 relais qui me sert pour l’instant à actionner les radiateurs et le chauffe-eau. En sortie j’ai câblé des contacteurs de puissance Finder avec le bon pouvoir de coupure et de ne pas forcer sur les relais de la carte. L’intérêt de ces contacteurs est de disposer d’un bypass manuel et ainsi de pouvoir passer les équipements en manuel en cas de défaillance de la domotique. Les versions 3 et 4 de l’IPX800 n’ont pas d’intérêt dans mon cas.
  • Prises et modules Chacon : ils se pilotent via le RFPLayer, mais ça reste un protocole peu fiable.
    Etat aléatoire lors de la remise en tension après une coupure EdF, auquel cas il est gênant de retrouver la moitié des prises ON… Impossibilité également d’utiliser deux équipements proches, c’est by design. Donc mon aventure Chacon / DI-O est terminée. J'élimine Chacon / DI-O au profit de prises Tuya et des modules Shelly avec retour d'état.
  • X2D : Je n’utilisais qu’un seul module DeltaDore pour commander le sèche-serviettes et je dois pouvoir le gérer avec le RFPlayer. Il est toujours présent, mais il passera à la trappe bientôt...
    Cette solution permet de gérer le fil pilote, mais il est vrai que je pourrais le faire avec un jeu de diodes. A voir.
  • Prises et ampoules Zigbee : via la ZiGate et son plugin. J’ai une Osram qui me fait le maillage. Remplacé par Combee II
  • Prise et ampoules WiFi : via Tuya, plugin en devenir ? Pas d’urgence. Plugin OK

Réseau et Wi-Fi

  • Le réseau et le WiFi sont gérés depuis longtemps avec du matériel Unifi (AP AC Pro et USG). Le top ! Au-delà de cette solution qui reste un peu complexe pour un particulier je recommande Amplfi de chez Unifi ou la solution WiFi proposée par Google. Un bon réseau est une base impérative en domotique et généralement le WiFi proposé par les box est à oublier. On attends la Dream Machine Pro...

Vidéo surveillance

  • Caméras et PVR Unifi (je sais, je suis fan de cette marque) dans une VM VMWare. C’est géré à part de façon autonome. J'ai remplacé le NVR soft par Unifi Protect sur une Cloud Key II, c'ets le jour et la nuit....

Multimédia

Vidéo

  • Emby (j’y reviendrai dans un post à part) en remplacement de Kodi. Des box NVidia Shield et Xaomi Mi Box 3S sous Android TV ont remplacé les PI. Elles supportent également Netflix et Amazon Vidéo.
  • TV : Tuner réseau HDHome Run qui permet de recevoir les chaînes sur les box Android TV et les autres devices (même si dans la pratique je ne regarde pas la TV). Ce n’est pas compatible Canal, ce n’est pas mon problème car je ne suis pas fan, mais le cas échéant il est toujours possible d’installer MyCanal ou Molotow sur les box.

Musique

  • Sonos dans toutes les pièces, certains équipements datent de 2005 et n’ont pas pris une ride. On ne change rien. Spotify et base locale de CD numérisés. Je me suis fait plaisir avec un Sonos AMP auquel j'ai ajouté des voies arrière avec deux petites enceintes Ikea by Sonos, au départ c'était pour la musique mais le rendu en home cinéma est fabuleux !

 

S/Mime pour chiffrer et signer vos e-mails

Quand on envoie un mail on ignore bien souvent que le niveau de confidentialité équivaut à peu près à une carte postale. En effet, tout comme la carte postale pourra être lue par le facteur, un mail pourra être lu par les différents services d’acheminement. De même ce n’est parce que l’adresse de l’expéditeur est emmanuel.macron@elysée.fr que c’est forcément le Président qui vous a contacté, tant il est simple de falsifier une adresse d’expéditeur.

On souhaite donc parfois d’une part garantir à un contact la provenance d’un message et d’autre par en assurer la confidentialité.

Pour y parvenir il existe plusieurs solutions, certaines sont propriétaires comme ce qui est offert (contre monnaie) par Office 365, plutôt simples à mettre en œuvre, d’autres s’appuient sur des utilitaires pour chiffrer le contenu et on peut également penser à PGP pour les plus geeks. Enfin, S/Mime répond à un standard défini en 1999 (RFC 1847) que l’on peut utiliser sur tous les clients de messagerie, et bien sûr moins facilement sur les Webmail qui eux ont tendance à rendre l’Internet de plus en plus propriétaire.

Pour faire court S/Mime est une méthode de chiffrement asymétrique qui utilise une paire de clés, l’une est privée, la vôtre, l’autre est publique, celle qui est transmise à vos correspondants.

Obtenir un certificat

Pour utiliser S/Mime il va falloir se procurer un certificat auprès d’une autorité de certification. Il existe plusieurs classes de certificats en fonction de la méthode de vérification. Cela va du simple échange de mails avec un niveau de sécurisation basic à un passage devant un notaire, qui, grace à la fourniture de documents, attestera de votre identité. On va ici s’en tenir à des certificats basics et gratuits, mais le principe d’utilisation reste le même.

La durée de vie d’un certificat ne peut pas excéder deux ans, voire moins pour certains. Dans notre cas, les certificats gratuits pour un usage personnel proposés par Actalis ou Comodo (il existe d'autres sources) ont une durée de validité de un an. Pour en faire la demande c’est très simple, il suffit de remplir un formulaire et de valider grâce aux informations reçues par mail, ce qui constitue la preuve de validation. (A une époque le site impots.gouv.fr en fournissait pour se connecter, cela aurait pu être une opportunité formidable de fournir des certificats aux citoyens, mais l’idée a été écartée).

Une fois le certificat obtenu, il faut l’importer dans son système d’exploitation, via une MMC sous Windows, ou via le trousseau de sécurité sur MacOS (ou sur votre mobile). Il n’y a plus ensuite qu’à configurer son logiciel de messagerie pour qu’il l’utilise et le tour est joué. On choisira soit de l’utiliser systématiquement pour signer ses messages, soit ponctuellement. Pour le chiffrement il faudra au préalable que votre correspondant ait reçu de votre part un message signé et vous en ayez reçu un de sa part afin de disposer de sa clé publique. Par ailleurs il est également possible d’utiliser de tels certificats pour signe des documents PDF par exemple.

Je ne vais pas vous expliquer pas à pas comment faire tout cela, d’autres l’ont très bien fait (Google est votre ami... avec le mot clé S/Mime). Le but était simplement de rappeler que cette possibilité existe, et qu’elle est définie par un standard.

Attention : la signature numérique prouve l'origine et authentifie l'expéditeur du message (le changement invaliderait la signature). Un chiffrement du message est conçu pour protéger le contenu secret du message.
Rappel : avant d’envoyer un message chiffré, vous aurez besoin de certificat S/MIME du destinataire. Principe de chiffrement des messages - le client chiffre un message avec la clé publique du destinataire qui le déchiffre avec sa clé privée.

Sources

 

 

Unifi Protect avec un RPI

La solution Unifi Protect fonctionne bien mieux que l’ancienne version Unifi Video. Sauf qu’un client vous demandera toujours ce qui n’existe pas… Si on peut très facilement visionner ses cameras sur un navigateur (astuces inside : 1 - 2) ou un application mobile, mais rien n’est prévu sur un TV isolé, sauf à connecter un PC. Et un PC n’est pas franchement ce qui sera le plus fiable sur la durée. Je suis donc allé chercher du coté de chez Raspberry, le nano ordinateur à tout faire et on y trouve un petit projet simplement nommé DisplayCameras

L’installation devait être simple mais m’a tout de même un peu cassé la tête, en fait simplement parce que j’ai pris une image Raspbian trop récente pour que tout se déroule normalement, donc voici : 

  1. On télécharge une image Raspbian, la Buster lite fera très bien l’affaire (Ou simplement une Stretch ici qui sera compatible avec le script). Avec Etcher (ou autre chose) on prépare la carte µSD
  2. Une fois terminé, on insère la carte dans le RPI et on y connecte un clavier et le réseau
  3. Une fois qu’il a démarré on lance sudo raspi-config et on configure ces options :

(3) Boot Options > Wait For Network at Boot
(4) Localisation Options > Change Timezone > (tant qu’à y être aussi votre langue et clavier…)
(5) Interfacing Options >  SSH >  Yes
(7) Advanced Options > Expand File System
(7) Advanced Options > Memory Split > 256

  1. On en profite pour faire une petite mise à jour
    sudo apt-get update && sudo apt-get upgrade -y && sudo reboot
  2. A ce stade je recommande de passer l’IP en statique avec sudo nano /etc/dhcpcd.conf (on enlève les # et on complete). Mais avant allez repérer le nom de votre interface avec un ip a car eth0 ça devait trop simple… Et ensuite on redémarre avec un sudo reboot.

# Example static IP configuration:
interface enxb827eb1aa100
static ip_address=192.168.210.35/24
#static ip6_address=fd51:42f8:caae:d92e::ff/64
static routers=192.168.210.1
static domain_name_servers=192.168.210.12 8.8.8.8

  1. A partir de là on oublie le clavier du RPI et on passe en SSH, avec Teminus par exemple. C’est plus pratique pour la copié / collé. On se connecte avec le username / password par defaut si on ne l’a pas changé plus haut (ce serait bien de le faire…) :
    Username = pi / Password = raspberry 
  1. Une fois connecté on va télécharger le code qui nous intéresse, le décompresser et enfin l’installer...

wget https://github.com/Anonymousdog/displaycameras/archive/0.8.3.3.zip
unzip 0.8.3.3.zip
cd displaycameras-0.8.3.3
chmod +x install.sh
sudo ./install.sh

Sauf que comme le script d’installation n’est pas fait pour l'ultime version de Rasbian, il en oublie l'essentiel. Il va falloir ruser un peu :

sudo apt-get update
sudo apt-get install omxplayer

Maintenant on va configurer le flux de nos caméras avec sudo nano /etc/displaycameras/layout.conf. Ce fichier contient également tous les réglages possibles de positionnement, mais par défaut il est configuré pour 4 caméras sur un écran HD. La principale partie qui nous intéresse est celle-ci :

camera_feeds=( \
"rtsp://192.168.1.2:7447/i6m4f1act8nwtp4bg0veqw4u_1" \
"rtsp://192.168.1.2:7447/ifkjakg27dboh5ho6ull349u_1" \
"rtsp://192.168.1.2:7447/n7jt8fimlqvm6o0a0nwjdal6_1" \
"rtsp://192.168.1.2:7447/9lqpgwvrusvk8u0br7n3t2ki_1" \

CameraDisplay ne s’appuie pas sur Unifi Protect mais sur les flux RTSP qui sont configurables en option dans Unifi Protect au niveau des réglages de chaque caméras et ce en différentes résolutions. J’ai fait mes tests sur un RPI2, je me suis donc abstenu de passer en full HD, mais c’est jouable sur un RPI3. Dans les liens ci dessous vous trouverez d’autres réglages, tel que la rotation d’images si on dispose de plus de 4 caméras par exemple…

A ce stade on est pressé de voir le résultat, alors on lance sudo systemctl restart displaycameras.service. On peut aller brancher le RPI au dos de la TV sans clavier, il redémarrera tout seul avec la bonne config. Voilà !

EDIT

Il y a des choses qui se préparent chez Unifi...

Sources 

 

C'était mieux avant...

Alors voilà, je bosse depuis une douzaine d’année sur le même PC, un HP i7 alors un peu haut de gamme, sous Windows 7. Au fil des années je lui ai donné un peu de mémoire (16 GO) et j’ai remplacé le disque par un SSD. Le Windows 7 est d’origine avec un nombre incalculable d’installations de logiciels et d’utilitaires à tester, et la particularité est que je ne le redémarrais jamais, en dehors de quelques coupures électrique, et il y a bien longtemps que j’avais désactivé les mises à jour visant à le pousser vers la sortie ! Bref, la robustesse même d’un bon PC avec un O/S éprouvé.

Lors de la dernière coupure électrique j’ai toutefois remarqué qu'il avait mis un peu de temps à redémarrer, et même qu’il voulait chercher des secteurs défectueux, je ne l’ai pas fait et il a fini par redémarrer, c’était au début de l’été je crois.

Je me suis tout de même dit qu’il serait temps de faire quelque chose avant de me retrouver vraiment en rade. Au début je voulais le remplacer par un NUC. Mais un NUC un peu sérieux sur lequel je pourrais raccorder au moins trois écrans va chercher dans les 1500 €, voire plus. Alors je me suis dit, pourquoi ne pas faire comme pour les serveurs et regarder le marché de l’occasion chez les brookers. Les maîtres en la matière sont les allemands. Ils rachètent des lots aux grandes entreprises, ils révisent, polissent et finissent par vous livrer une machine comme neuve ! Et c’est ainsi que je me suis offert une Workstation HP Z230SF avec un Xeon E3-1245v3 (au moins aussi puissant que les i7 des NUC), un SSD pour Windows et un disque dur parce-que le brooker ne doit pas aimer laisser des emplacements vides… Ah j’oubliais surtout 32 GO de mémoire, le tout pour 380 € TTC !

Pas besoin d’installer Windows, la version Pro est une vraie version OEM, et surtout la dernière build ce qui m’évite les fastidieuses heures de mise à jour. Windows 10 je connais car même si j’ai longtemps boudé sur mon PC principal j’en ai sur des laptops ou des VM chez moi ou sur Azure. Il n’y a pas que du bon, loin de la, mais on ne peut pas rester indéfiniment sur un O/S vintage, et puis avec le temps Windows 10 commence à se stabiliser, au moins quand les développeurs de chez Microsoft ne se prennent pas une murge la veille du lancement d’une mise à jour importante. La dernière à du être sérieuse (je parle de la murge) car je me suis retrouvé avec des mises à jour appliquées d’office et surtout avec l’antivirus désactivé au redémarrage. Bref, tout va bien du côté de Redmond…

Mais ce n’est pas pour vous narrer ma life que j’ai voulu écrire ce billet, mais pour vous explique un problème que vous pourriez bien rencontrer, si ce n’est pas déjà fait !

Sous Windows 7 j’avais trois écrans HD, un en VGA, un autre en DVI et un troisième en USB via un adaptateur. Je l’avais oublié celui-là, et entre temps j’aurais pu le raccorder sur le port HDMI de la carte graphique de que j’avais dû remplacer (les constructeurs installent des cartes graphiques avec ventilateur, inutile en bureautique, le ventilateur lâche au bout de 3 ans et on doit changer la carte graphique, un classique de l’obsolescence programmée, alors qu’une carte fanless fait parfaitement l’affaire en bureautique).

Su ma nouvelle machine j’ai trois sorties Display Port. J’ai donc acheté 2 câbles DP vers DVI pour deux de mes écrans et je me suis offert un écran UHD pas trop cher (Samsung U28E590D) pour mettre au centre, et qui dispose lui d’une entrée Display Port. Je raccorde le tout et tout fonctionne merveilleusement. Edge me permet de rapidement installer Chrome et ainsi d’installer les applications qui me seront utile. Bon, je suis mauvaise langue, Microsoft s’est enfin décidé à copier Google et la RC du nouveau Edge Chromium fonctionne très bien, à la différence que ce n’est plus Google qui vous espionnera mais Microsoft, pas sur que ça change grand-chose si ce nouvel Edge se popularise… J’évite d’installer trop de choses car j’ai pris soin de virtualiser mon ancien Windows 7 sur mon ESXi et je pourrais ainsi y retrouver les petits utilitaires que j’utilise une ou deux fois par an.

Le hic !

Alors vous devez vous dire, tout ce bla bla pour vous dire que j’ai un nouveau PC ? Hélas il y a un problème ! En effet, le petit matin qui suit le grand soir, lendemain de la première nuit avec lui (comme dirait Bénabar), j’ai eu la surprise de retrouver toutes les fenêtres que j’avais méticuleusement ordonnées, ramassées, tapies au coin de l’écran de droite. C’est très désagréable sur ce genre de config ou tout à sa place. Après quelques tests et mises à jour de pilotes, je me suis rapidement aperçu que c’était la mise en veille ou l’extinction des écrans qui provoquait ça, en effet Alexa les éteint pour économiser quand je lui souhaite une bonne nuit…

Je suis donc parti pour une longue nuit à l’exploration des forums afin de trouver une solution. A la surface du net, Microsoft conseille comme d’habitude de mettre à jour les pilotes, de réinstaller Windows ou d’autres conseils du même acabit. Bien sûr, continuez à prendre les gens pour des ânes ! En cherchant un peu on s’aperçoit qu’il y a bien un problème, mais que c’est By Design, comme ils disent. Et surtout je me suis aperçu que je suis loin d’être le seul concerné, quelque part ça me rassure !

Explications

Un écran Display Port (ou HDMI) est un peu moins bête que nos bons vieux VGA. Il communique avec le PC via la carte graphique. Windows lui demande de se mettre en veille, il se met en veille et puis il s’éteint. Et sur ce type d’écran si l’écran est éteint, Windows considère tout bonnement qu’il n’est plus présent, donc il agit comme s’il avait été débranché et il déplace les fenêtres de cet écran sur un écran qui lui est présent, même éteint car connecté en VGA ou DVI, Windows ignore son état. Je schématise un peu, tout cela est géré par les protocoles DDC/CI et l’EDID (voir les liens en bas pour les curieux).

Alors vous allez me dire qu’il doit bien exister une clé de registre pour palier à cet inconvénient ? Et bien non, en fait il y en avait une sous Windows 7 et la première version de Windows 10, mais depuis elle a été supprimée, Microsoft (et l’industrie qui va avec) considérant surement qu’il n’y avait plus sur terre d’écrans VGA ou DVI et que tout le monde disposait d’écrans DP ou HDMI, auquel cas ce problème n’existerait pas car tous les écrans sont alors absents et il n'y a pas lieu de déplacer les fenêtres.

On retrouve ce problème dans des configurations différentes, par exemple ceux qui utilisent un TV connecté au PC et l’éteignent quand ils ne regardent plus de films, le Player rejoint alors l’écran principal. Ou la situation ou on connecte un vidéo projecteur le temps d’une présentation et ou PowerPoint rejoint l’écran du laptop quand on débranche le projecteur. Mais dans ces cas ça a du sens ! Ce qui est rageant c’est que Microsoft ne laisse pas le choix, fusse t'il via une position de registre pour ceux qui osent RegEdit.

On pourrait également penser que cela puisse se passer au niveau du driver, et ce serait assez logique. En gros aujourd’hui de ce côté là on a NVidia, AMD et Intel. Sur les NVidia Quatro (des cartes pro) il y a une astuce, attention, pas une fonctionnalité mais juste une astuce qui peut disparaître lors de la mise à jour suivante. Mauvaise note également pour Samsung qui sur ce modèle ne prévoit pas la désactivation DDC/CI, certains écrans Dell le permettent.

Me voici donc condamné à travailler avec un seul écran ou à renouveler tous mes écrans. Quand je disais à mon comptable que j’aurais du prendre un 8K de 95 pouces… Ce n’est pas une solution, et je préfère travailler avec plusieurs écrans, un principal en 28" UHD, un 24" HD à droite qui me sert principalement pour des connections à des dizaines de sessions RDP sur des serveurs distants, et un autre 24" à gauche dédié aux divers moyens de communication (WA, Messenger, Slack, Hangouts, etc…). C’est ainsi, à mon âge je ne vais pas changer mes habitudes, déjà qu’il faut manger bio se sentir responsable de la planète ! Et je n’ai aucune envie de me plier à un quelconque dictat. Et pour ceux, oui je l’attendais celle-ci, qui me diront que je devrais passer sous Mac, sachez que j’ai aussi un Mac et que le problème est exactement identique.

Contournement

Puisque j'ai vu sur des centaines de posts sur de forums ou des sites qu’il n’y a pas de solution simple et efficace, je vais essayer de contourner ce dysfonctionnement. Après tout je ne demande pas la Lune, je ne cherche qu’à retrouver la disposition de mon espace de travail au réveil !

Je me suis d’abord dit qu’il devait exister des utilitaires permettant de retrouver une disposition précise, ou mieux la dernière disposition, après une mise en veille. Certains le promettent comme DisplayFusion dans sa version payante, hélas promesse non tenue, et c’est même pire, il mélange tout ! D’autres, gratuits, semblent faire mieux mais sont statiques et datent de Windows XP. Je me suis épuisé à chercher et je n’ai rien trouvé de satisfaisant, de plus quand l’écran Display Port se rallume, Windows effectue le processus de reconnaissance Plug&Play, ce qui n’est pas instantané. En listant certains forums j’ai également vu des utilisateurs excédés couper ou isoler des broches sur les connecteurs HDMI, solution pas totalement satisfaisante car du coup l’écran ne se mettra pas en veille.

Il existe bien une solution, mais elle consiste à sortir le fer à souder, c’est l’affaire d’une paire de résistances à deux centimes. Et comme toujours en pareille situations il y a ceux qui ont décidé de rentabiliser leur fer à souder. Ainsi il existe deux solutions clé en main, l’une en HDMI sur un site qui n’inspire pas vraiment confiance, mais ses adaptateurs son bien livrés et fonctionnent à ce que j’ai pu lire sur des forums, l’autre solution vient du Japon, elle est dédiée au Display Port, son auteur prend soin d’expliquer que ça ne fonctionne pas toujours… Tant pis, je suis joueur et pour 47 € je viens de passer commande… Je reviendrais vous en parler ici…

EDIT 07/11/2019 : J’ai reçu l’adaptateur DPHPDMA. En fait il y a deux modèles, le plus simple est censé fonctionner tout seul en Fake mode, mais dans mon cas ça n’a rien changé. Heureusement il y a un jumper pour forcer le Fake mode. En fait de jumper il s’agit ici de faire une microscopique soudure après avoir démonté l’adaptateur. Je ne suis pas équipé pour ce genre de soudure sur CI, j’ai tenté le coup avec mon fer à souder d’électricien, par chance ça n’a rien brûlé et ça fonctionne. Alexa peut éteindre mes écrans quand je vais me coucher sans risque de tout retrouver en vrac le lendemain.

Le second modèle, outre qu’il dispose d’un cavalier afin d’éviter toute soudure hasardeuse, dispose également d’un lien USB qui permettra de gérer les modes directement depuis Windows. Il n’en reste pas moins que ça fait beaucoup et cher pour une fonctionnalité arbitrairement retirée de Windows.

Autre chose...

En fait il y a un autre paramètre à prendre en compte car ça peut être gênant à l’usage. Sur un UHD de 28" on utilise une mise à l'échelle de 150% sans quoi c’est vraiment trop petit. Par contre sur le HD qui est à coté en 24" on conserve le ratio standard à 100%. Et quand on fait glisser une fenêtre d’un écran à un autre, Windows il la resize à la volée, d’une part c’est visuellement désagréable et d’autre part ça plante quand on le fait plusieurs fois sur la même fenêtre...

Donc pour faire cohabiter un écran UHD avec des écrans HD de 24" il faut dans l’absolu que le UHD fasse 42" afin de pouvoir utiliser une mise à l'échelle standard de 100%, dans mon cas ça s'est terminé avec un 32" et une mise à l’échelle à 125%.

Windows 10

Et sinon, ça fait quoi de passer de Windows 10 après avoir résisté tout ce temps ?

Bof, à une époque où tout se passe de plus en plus dans un navigateur, L’O/S a-t-il encore une grande importance ? Pour preuve, j’ai envoyé à ma fille un vieux ChromeBook pour remplacer son MacBook Pro le temps d’une réparation (250 € mais on n’a pas su me dire quoi), bref au-delà de son profond attachement à son MacBook (merci le Marketing Apple), elle ne m’a exprimé aucune gêne liée à l'usage du ChromeBook pour son travail à la fac. Seul hic, Netflix ne se lance pas sur ce vieux ChromeBook, mais il a cinq ans…

Tout ça pour dire qu’en ce qui me concerne Windows 10 ne m’apporte pas grand-chose, je pourrais en dire plus quand j’aurais réglé ce problème d’écran. Pour l’instant je le sens bien plus gourmand. Par exemple, outre Outlook, Slack, Opera pour WA, Telegram et Messenger, pas mal d’utilitaires chargés, deux OneDrive et Google Drive, j’ai en permanence 256 onglets dans Chrome (impossible avec d’autres navigateurs), ceci était contenu sous Windows 7 dans mes 16 GO de mémoire, là j’arrive aisément à 24 GO sous Windows 10 alors que j’ai surement moins de choses qui tournent en tache de fond… Donc quand il se dit que Windows 10 est moins gourmand c’est un leurre, d’ailleurs il ne se vend plus de laptops au-dessous de de 8 GO de mémoire à ce que je sache… Bref, Windows 10 c’est l’industrie en marche, mais les utilisateurs ont des habitudes, cela profite à Microsoft, il n’y a qu’à voir Office que tout le monde réclame pour envoyer trois courriers et faire quatre additions. Je pense sincèrement que l’avenir pour les utilisateurs lambda est un Chromebook, peut être que Microsoft le comprendra et sortira son équivalemment, je pense même qu’ils y travaillent… En plus ça ne plante pas, car il n’y a rien dedans, tout étant dans le cloud…

Windows 10 c’est aussi la plaie des mises à jour. Il faut donc rapidement installer ce petit utilitaire si on ne veut pas être emmerdé. Oui j’ai bien dit emmerdé car je veux pouvoir décider quand je vais consacrer du temps à installer des mises à jour et pas que Microsoft me l’impose (même combat sous Windows Serveur 2016/2019, mais là il y a une alternative car on passe de plus en plus de serveurs sous Linux, d’ailleurs en parlant de Linux, je vous parlerai un jour de mon expérience plutôt positive avec Ubuntu / KDE / Plasma).

Bonus : Gadgets

Sous Windows 7 nous avions les Gadgets de bureau, parfois gadget mais parfois très utiles comme par exemple pour pouvoir surveiller d’un œil des processus ou des liaisons (SNMP, VPN, services). Microsoft ayant décidé que nous n’en avons plus besoin (sous l'ovni Windows 8 je crois ou ça faisait tache avec les tuiles), des développeurs indépendants se sont hâtés de rendre ça disponible sous Windows 10. Il faut bien le dire, si ça fonctionne bien, le design vintage fait un peu tache sous Windows 10. Heureusement il y a d’autres développeurs qui on produit Rainmetter (1). Ca ne date pas d’hier mais aujourd’hui le projet est bien aboutit et le design est magnifique. Donc si les gadgets vous manquent, je recommande !

Bonus : mes petits outils du quotidien...

Bonus : Windows Defender

Si vous trouvez que Windows Defender prend trop ses aises, restreignez le avec cette commande PowerShell (Microsoft vous donne les explications ici ). 

Set-MpPreference -ScanAvgCPULoadFactor 25

Et à moins que vous ne passiez votre temps dans les coins sombres du net, évitez les outils de sécurité tiers, pour le coup celui qui est intégré à Windows fait bien son job. Désinstallez également tous les crapwares livrés avec votre nouveau PC, deux antivirus c'est contre productif. Et si vous pensez vraiment qu'il vous faut une meilleure protection, vous n'avez pas besoin de mes conseils et ce n'est pas avec des solutions grand public que vous vous bâtirez vos défenses....

Sources

 

Passerelle Combee II

À la suite de mes mésaventures avec la clé ZiGate, j’ai commandé une clé Combee II.

Etant sous Jeedom j’avais découvert la naissance d’un plugin officiel qui lui est dédié (6 € tout de même, mais en principe les plugins officiels sont mieux maintenus dans la durée que les plugins tiers, encore que parfois Jeedom décide arbitrairement de les abandonner aussi). A première vue j’ai failli suivre bêtement la recommandation du plugin qui consiste à installer la gateway deCONZ / Phoston sur le RPI Jeedom. Puis je me suis ravisé, sans avoir à ce moment-là totalement appréhendé l’affaire, je me suis dit qu’il ne fallait pas tout lier à Jeedom. En fait installer la passerelle à part la rend indépendante puisque de toutes façons le plugin Jeedom n’est qu’un client IP de cette passerelle qu’il interroge localement (127.0.0.1) si elle est installée sur la même machine et via son IP dans le cas contraire. D’une part ça permet de la placer au centre de la maison, et également de la contrôler directement avec d’autres applications en se passant de Jeedom (Alexa par exemple), sachant que Jeedom recevra de toutes façons les retours d’état. Et pour faciliter la chose, plusieurs images SD pour RPI sont proposées sur le site Phoscon (attention de base le client DHCP de ces images ne prend pas la GW, de toutes façons vaut mieux figer l’IP, donc éditer la configuration).

Voilà déjà une chose impossible avec l’approche ZiGate. Ensuite à mon sens il faut oublier l’approche tout Jeedom. Ce qui compte c’est que Jeedom connaisse l’état d’un équipement. En effet, prenons l’exemple d’un interrupteur Ikea qui va allumer une ampoule Philipps. On configure la chose depuis Phoscon de façon très simple, ça fonctionne sans Jeedom mais ça n’empêche pas Jeedom d’agir, par exemple dans le cadre d’un scénario plus évolué. L’idée est que ce qui pourra être géré dans Phoscon déchargera Jeedom. La passerelle Phoscon remplace simplement toutes les passerelles propriétaires (Ikea, Hue, etc..), et Jeedom (ou d’autres solutions domotique) viens s’y connecter en IP via une API.

Un autre avantage est que Phoscon se connecte directement et facilement (et gratuitement) avec Alexa / Google Home, ce qui n’est pas le cas de Jeedom qui nécessite un plugin et un abonnement obligatoire (12 € / an, même après avoir acheté un Service Pack Power Ultimate, moi qui pensait que ça incluait tous les plugins officiels). Et je ne parle même pas des connexions avec IFTTT, qui, si elles permettent pas mal d’interopérabilité, n’en sont pas moins compliquées à maintenir. Donc pour demander à Alexa d’allumer la lumière de la cuisine, autant limiter les intermédiaires, Alexa communiquera avec Phoscon / deCONZ plutôt qu’Alexa (en supposant qu’on ai ajouté Alexa à Jeedom) demande à Jeedom qui lui va demander à Phoscon / deCONZ d’allumer la cuisine…

Mobile

Phoscon ne dispose pas d’application mobile, mais la page est responsive et parfaitement utilisable sur un mobile ou une tablette. Cela étant c’est sans intérêt à l’usage si on lie Phoscon à Alexa ou Google Home car l’application mobile des assistant vocaux sera bien plus ergonomique. Je me disais d’ailleurs que lier Jeedom à Alexa présenterait au moins l’intérêt de disposer d’une interface mobile utilisable, en opposition à celle de Jeedom qui est une calamité. En attendant j’utilise Impérihome qui fonctionnait bien avec Jeedom, mais le plugin vient d’être retiré du Market Jeedom au profit d’une approche Impérihome sans plugin qui ne fonctionne pas. Je n’ai pas l’impression que Jeedom et Impérihome (ex ZiBase / ZiBlue & co.) soient très copains…

Intégration Jeedom

Pour revenir à Phoscon, tout ne semble pas géré dans la passerelle, si on peut créer des scènes et des associations, il y a d’autres équipements, les sondes de température par exemple ou d’ouverture de porte que l’on ne peut pas utiliser directement, mais généralement on n’en a besoin que dans Jeedom.

Le plugin remonte des valeurs propres à chaque équipement, on n’aura pas les classiques infos binaires ou numériques (on/off ouvert/fermé) mais un code numérique propre à chaque équipement. Par exemple une télécommande Ikea va envoyer 1002 si on appuie au centre, il n’y a plus ensuite qu’à traiter directement l’information (scénario, virtuel, etc…) pour créer une action dans Jeedom. En revanche les sondes (températures, humidité, pression) remontent bien les valeurs et sont exploitables directement.

Attention cependant aux capteurs, les Xiaomi, par exemple, ne supportent pas de perdre leurs parents, donc si vous changez de canal Zigbee ou si le maillage passe par une prise Zigbee que vous retirez, il vaudra mieux les réinclure (le maillage peut se voir sur l’application graphique deCONZ). De même il ne faut pas oublier qu'un objet Zigbee ne peut être inclut que une sur passerelle. Ainsi si vous incluez un objet avec Foscon alors qu'il est déjà inclut dans la passerelle Xiaomi, cet objet sortira du réseau géré par la passerelle Xiaomi afin de rejoindre celui géré par la passerelle Foscon.

Conclusion

Au départ j’hésitais à remplacer ma douzaine de sondes Oregon gérés par le RFPlayer (les sondes Oregon perdent leur identifiant lors de chaque changement de piles, il faut donc les appairer à nouveau, ça reste fastidieux, même si c'est prévu par le plugin. Et je passe sur toutes les déconvenues liées au RFPlayer que je ne recommande vraiment pas), par des sondes Xiaomi gérées par la ZiGate, mais comme la solution Combee II + plugin deCONZ fonctionne plutôt bien, je pense me tourner de ce côté rapidement. Je mettrait bien sur à jour cette page pour vous narrer mon expérience…

La Combee II + Phoscon sur un RPI (SD ready) peuvent servir de passerelle universelle Zigbee compatible avec les assistant vocaux et ainsi remplacer les passerelles des constructeurs (Ikea, Hue, etc...). Phoscon comme Jeedom avec le plugin DeCONZ s'appuient sur la couche deCONZ. 

Mise à jour

$ sudo systemctl stop deconz

# Mise à jour de la Combee II
$ wget http://deconz.dresden-elektronik.de/deconz-firmware/deCONZ_ConBeeII_0x26580700.bin.GCF
$ sudo GCFFlasher_internal -d /dev/ttyACM0 -t 60 -f deCONZ_ConBeeII_0x26580700.bin.GCF

# Mise à jour Deconz
$ wget -N http://deconz.dresden-elektronik.de/raspbian/deconz-latest.deb
$ sudo dpkg -i deconz-latest.deb
$ sudo reboot

Bonus

Certains me demandent pourquoi j’utilise des RPI alors que j’ai un gros serveur VMWare ESXi dans le garage, ce qui faciliterait la manipulation des VM et leur sauvegarde. Simplement parce que je considère que la domotique gère des fonctions vitales de la vie courante (chauffage par exemple) et qu’elle ne doit dépendre de rien d’autre. Imaginez, le serveur se plante, il faut réparer le serveur sans chauffage… De plus les clés utilisées pour les divers protocoles ne seraient pas idéalement placées au fond du garage

Sources

 

ZiGate mon amour...

La clé ZiGate permet d’utiliser le protocole Zigbee que l’on retrouve chez Ikea, Philips, Xiaomi et bien d’autres. Je l’utilise depuis ses débuts et ça fonctionne plutôt bien. 

Il y a une semaine, je me suis décidé de passer ma clé de 3.0d en 3.0f dans l’espoir de pouvoir inclure une prise et un inter IKEA. La chose devait être simple. 

Après la mise à jour de 3.0d en 3.0f et un redémarrage du plugin et mise à jour des dépendances, mes équipements sont toujours là mais aucune information ne remonte dans Jeedom, les interrupteurs sont inopérants et il est impossible d’associer quoi que ce soit. J’ai fini par mettre à jour la clé en 3.1a sans plus de succès. 

En désespoir de cause j’ai désinstallé le plugin Zigate pour le réinstaller. Là je peux inclure à nouveau mais plus aucune trace de mes 12 équipements. Donc je me refais les inclusions et les configuration (genre « temperature » à renommer en « Température », etc… cocher ce que je veux voir, changer les widget, bref, passionnant… et perte de temps). Certains capteurs qui fonctionnaient avant ne voulaient plus s’inclure. Résolu en changeant de pile (qui remontait pourtant bien les infos avant hier) et en rapprochant le capteur de la Zigate (On peut donc en déduire que pour associer un équipement vaut mieux que la pile soit en très bon état !). 

Et pour les équipements Ikea, c’est encore moins user friendly, le passage en groupe 0 ça va pour une prise mais pas vraiment exploitable pour plusieurs, ni à la portée de tout le monde. Inutile toutefois de débrancher la clé (comme recommandé sur le site Zigate), on peut passer par le mode terminal du plugin...

Commande : 0x0060
Les donnes à envoyer sont 02ABCD01010000 (ou ABCD est la short adresse de la prise IKEA)

Ensuite on peut associer l’inter livré avec la prise (facultatif) et on peut commander cette prise avec l’inter ou Jeedom, retour d’état compris. Si j’ai tout compris un inter commandera toutes les prises, alors que ces dernières sont adressables individuellement dans Jeedom. Pas réussit avec la télécommande qui semble dédiée aux ampoules suédoises. La solution Ikea / Zigate pour les prises est trop compliquée. Personnellement je recommande les prises Osram que l’on trouve régulièrement à 10 € sur Amazon si on veut absolument du Zigbee.

Cette mésaventure pose tout de même question. On sait tous que c’est du DIY et que ça comporte des risques inhérents à la pratique. Il n’en reste pas moins que les sondes de température relèvent du sensible dans une installation qui gère le chauffage. Donc manips à proscrire en plein hiver ! Il reste le cas de la panne à envisager. 

La clé ZiGate et ses plugins (ZiGate ou Abeille) sont en développement permanent et c’est normal pour du DIY. Dans mon aventure je ne sais pas ce qui a merdé (interaction entre la clé, sa mise à jour et/ou le plugin) ni comment j’aurais pu l’éviter. Que sauvegarder ? La clé contient des infos sur les équipements ? Que faut’ il sauvegarder ? Un petit topo sur les bonnes pratiques serait le bienvenu de la part des auteurs (qui sont certainement déjà bien surchargés…).

Énervé j’ai commandé dans la foulée une clé Combee II, je vais tester sans pour autant être persuadé que ce soit mieux, les deux solutions étant du RE (reverse engineering). A suivre ici...

EDIT 01/11/2019 : Suite à la dernière mise à jour du plugin ZiGate plus rien ne démarrait. J'ai donc retiré les équipement qui lui restaient associés et je les ai associés à la Combee II. Bref, ZiGate, c'est terminé, OFF et débranchée.

 

Exception d'un chemin http dans HA Proxy sous pfSense

J'utilise HAProxy sous pfSense pour publier divers sites. Outre l'économie d'adresses IP, j'augmente la sécurité, je peux faire de la répartition de charge et je profite des certificats Let's Encrypt via le plugin Acme.

Tout fonctionne très bien, sauf sur un site ou pour lequel une URL en http a été codée en dur dans un logiciel distribué aux quatre coins du monde, logiciel que les utilisateurs rechignent à mettre à jour. Ce process http fait du GET et du POST et après avoir testé une redirection http vers https de type 308 au lieu de 301 sans grand succès, je me suis dit que la seule solution consisterait à contourner le problème... en faisant une exception pour l'url du formulaire.

Explications (en partant du principe que le lecteur connait un peu le couple pfSense / HAProxy)

  1. Je crée un SharedFrontEnd HTTPS sur une IP publique de type http / https (OffLoading) en SSL OffLoading sur le port 443
  2. Je crée un premier FrontEnd qui s'appuie sur le SharedFrontEnd HTTPS avec le certificat qui va bien, cela qui va faire transiter le flux HTTPS vers mon BackEnd. On vérifie le bon fonctionnement depuis un navigateur avec https://www.domain.tld. OK.
  3. Je crée un SharedFrontEnd HTTP sur la même IP publique de type http / https (OffLoading) sans SSL OffLoading sur le port 80
  4. Je crée un second FrontEnd qui s'appuie sur le SharedFrontEnd HTTP qui lui va faire transiter en HTTP mon exception via deux ACL (hostname + path) vers mon Backend avec ces deux conditions (au sens HAProxy) et redirigera tout le reste vers le premier FrontEnd en HTTPS grâce à une règle qui exclut mon exception.

 

Voici le règle de redirection que l'on peut également placer en custom rule.

http-request redirect code 301 location https://%[hdr(host)]%[path] unless REG_PATH

J'avoue que j'en ai un peu bavé (avec l'aide de Victor), mais ça prouve une fois de plus qu'il y a peu de choses en la matière que l'on ne peut faire avec le couple pfSense / HAProxy. D'ailleurs, je ne vais pas l'expliquer ici car je n'ai fait que suivre un bon tuto, mais il est parfaitement possible de publier ainsi un serveur Exchange avec répartition de charge et éviter de coûteux répartiteurs de charge.

Sources :

 

Exploiter un serveur dédié chez Online

Je dispose depuis des années, entre autres, d’un serveur dédié sur Online / Scaleway. Pourquoi eux ? Pour le service toujours très réactif, ils répondent au téléphone tout de suite, et par exemple hier soir j’ouvre un ticket à 3 heures du matin et en 5 minutes j’avais ma réponse. Bref, on n’est pas chez OVH ! A l’occasion d’une promo je commande un nouveau serveur avec une belle remise, je me trompe en en choisissant un sans RAID hardware, un coup de fil et c’est réglé et remboursé et je n’ai plus qu’à recommander le bon serveur, avec du RAID car je veux faire de l’ESX.

Vous allez me demander pourquoi je ne prends pas simplement des instance cloud, simplement parce que c'est bien plus coûteux et surtout j'aime bien avoir la main sur toute la chaîne.

Installer un hyperviseur sur ce genre de serveur permet de mutualiser plusieurs VM dont j’aurais besoin. Pour accéder à ces VM Online propose des IP Failover facturées en sus, que l’on affecte généralement à chaque VM, qui seront de fait exposée sur le net avec leur IP. Cela pose deux problèmes, outre le coût (1.99 € / mois par IP) qui n’est pas le plus important, la sécurité du serveur hébergé sur la VM n’est assurée que par le firewall de l’O/S, ce qui reste léger et potentiellement vulnérable.

J’ai donc fait le choix cette fois de ne pas exposer mes VM et d’installer une VM frontale qui servira de reverse proxy et qui sera la seule vue de l’extérieur, donc je n’aurais besoin que d’une seule IP Failover. Il existe plusieurs solutions pour faire ça, Traefik, Ngnix par exemple, j’ai choisi pfSense avec le plugin HAProxy qui est simple à déployer et qui en plus gère très bien les certificats Lets Encrypt via le plugin Acme.

Dans la pratique on installe ESX en quelques clics via la console Online, ensuite on crée sur ESX un LAN qui n’est connecté à aucune carte réseau (on doit pouvoir utiliser le même swich virtuel que pour le WAN avec un VLAN, mais ce serait se compliquer la vie). Dans la console Online on achète une IP Failover, on l’associe au serveur dédié et on lui attribue une adresse MAC que l’on reportera sur le WAN de la VM pfSense. (je trouve le client vSphère plus intuitif que la version web pour faire ce genre de réglages).

On installe pfSense à partir d’une ISO dans une VM avec une patte WAN (sans oublier d'y reporter la MAC adresse de l'IP Faiover), et une patte LAN. Pour ces deux interfaces on prend une carte réseau VMXNet3 pour de meilleures performances.

Une fois l’installation terminée, depuis la console ont défini VMX0 sur le WAN et VMX1 sur le LAN et on configure les adresses IP correspondantes, l’IP Failover sur le WAN (SANS GATEWAY, c’est important) et une IP LAN, 192.168.x.1 par exemple et sans passerelle puisque c’est le LAN. On n’active pas le serveur DHCP.

Ensuite on passe dans le shell de la console (ce n’est pas du Linux mais du FreeBSD) et c’est là qu’il y a une particularité qui est propre à certains hébergeurs, ici pour Online, mais il y a une variante OVH par exemple. pfSense ne permet pas d’avoir une passerelle en dehors du masque de son IP WAN, il va donc falloir ruser en la définissant via le shell :

route del default (pour retirer les passerelles existantes)
route add -net 62.210.0.1/32 -iface vmx0
route add default 62.210.0.1

A partir de là on peut se connecter à pfSense avec un navigateur et se laisser guider par le wizard. On confirmera l’IP Failover mais toujours sans passerelle (ni MAC). On teste avec les diag en faisant un ping vers 1.1.1.1 et on crée une règle pour autoriser le trafic sortant depuis notre LAN. Pour la suite de la configuration cherchez vous un tuto sur pfSense !

Voilà, il ne reste plus qu’à installer nos VM et les publier via HAProxy dans pfSense.

Bonus

  • Mettre des ACL sur le firewall d’ESX pour limiter l’admin uniquement depuis certaines IP
  • Rendre l'accès à la configuration pfSense accessible uniquement depuis le LAN
  • Installer une VM Zerotier site-to-site afin de pouvoir accéder aux VM (en RDP ou SSH par exemple) ainsi qu'à l’admin de pfSense qui ne sera exposée que sur le LAN.
  • Sur pfSense installer le package Open-VM-Tools
  • Sur pfSense installer le package Shellcmd afin de figer les routes spécifiques exposées ci-dessus.

J’ai fait ça sur un serveur un peu costaud, mais c’est jouable sur les petits serveurs Avoton d'entrée de gamme qui étaient soldés à 4 € avec 16 GO…

Sources