Home Assistant & Volets roulants

Voilà un chapitre que je n'avais pas encore abordé, et pour cause je n'(avait pas de volets roulants. J'ai donc pensé mon installation de volets roulants avec la contrainte (ou la présence) de la domotique, tout en excluant pas un fonctionnement autonome.

Dans le cadre d'une isolation par l'extérieur (ITE), j'ai fait le choix de volets roulants filaires, d'une par afin d'éviter un surcout, mais surtout afin de pouvoir les commander à ma guise. Pour la commande j'ai choisit de faire ramener tous les câbles au tableau électrique afin que les modules Shelly 2.5 soient accessibles et surtout qu'ils ne soient pas exposés à la chaleur, le froid et l'humidité s'ils étaient placés dans les caissons. Les 6 Shelly 2.5 sont montés sur des supports DIN imprimés en 3D et j'ai trouvé des câbles en 4 fils souples en 0.75, ce qui est tout de même facile pour câbler l'ensemble dans le tableau.

Vous remarquerez l'utilisation d'embout de câblage pour câble souple multibrins. Utiliser du câble souple en 0.75 est largement suffisant, mais on ne câble jamais du fil souple multibrin directement sur un module ou un disjoncteur, soit on utilise ce genre d'embouts, soit on étame.

J'ai pensé le tout afin que mon installateur (qui a joué le jeu et c'est rare pour le préciser) n'ait qu'à poser les volets et les raccorder dans les boites de dérivation qu'il a au préalable posées dans les combles. Vous l'aurez compris il n'y a pas d'inverseur sous les volets, il était hors de question de poser des baguettes en plastique dans une maison ou tout est encastré. La commande de ces volets se fera donc soit par des scénarios, soit par des télécommandes sans fil via Home Assistant.

Un mode autonome

Il faut bien sur penser à la possibilité ou Home Assistant est défaillant, ou simplement au jour ou je ne serais plus là pour le maintenir. Pour ça les Shelly 2.5 permettent le câblage d'inverseurs filaires et je vais installer 6 inverseurs au tableau (voir plus bas en bonus).

Une alternative serait de piloter les 6 Shelly 2.5 par des poussoirs sur des Shelly E3, mais on ne s'affranchit pas d'une panne de WI-FI, et tant qu'à penser une commande autonome autant qu'elle le soit à 100%.

Le mode assisté

Pour le mode sans fil je vais utiliser des télécommandes on/off de chez Ikea à 5.99 € pour les chambres et une télécommande à 5 boutons pour les pièces de vie. En Zigbee elle sont appairées sous Home Assistant avec ZHA, mais le process est identique avec Z2M ou Deconz.

Quant au contrôle de ces télécommandes je vais simplement utiliser l'excellent ControlerX sous appDaemon que j'utilise déjà avec satisfaction pour les éclairages.

Ca reste très simple et le contrôle est dynamique, voici un exemple pour la télécommande on/off Ikea, comme vous pouvez le voir, en 6 lignes c'est géré :

volet_zha_ikea_05:
  module: controllerx
  class: E1743CoverController
  controller: "8c:f6:81:ff:fe:51:d0:b4"
  integration: zha
  cover: cover.vr_marie

Attention, certaines version de cette télécommande on on problème qui conduit sous ZHA ou Zigbee2MQTT à un rapide (24 h.) vidage des piles. J'ai donc été contraint de toutes les repasser sous Deconz...

volet_rc_ikea_05:
  module: controllerx
  class: E1743CoverController
  controller: 8c:f6:81:ff:fe:51:d0:b4
  integration: 
    name: deconz
    listen_to: unique_id
  cover: cover.vr_marie

Pour la télécommande à 5 boutons on va commencer par gérer le choix du volet à commander via un input_select:, et donc créer celui ci :

input_select:
  rc_ikea_vr:
    name: Select
    icon: mdi:light-switch
    options:
      - vr_baie
      - vr_sejour
      - vr_cuisine
      - vr_antoine
      - vr_lionel
      - vr_marie

Ensuite on va créer une commande pour ControlerX qui va nous permettre de sélectionner un volet avec les touches < et >. Inconvénient ça se fait à l'aveugle, mais ça permet de tout rassembler dans une seule télécommande :

select_vr_zha:
  module: controllerx
  class: Controller
  controller: 84:2e:14:ff:fe:a9:4d:bd
  integration: zha
  mapping:
    press_257_13_0:
      service: input_select.select_previous
      data:
        entity_id: input_select.rc_ikea_vr
    press_256_13_0:
      service: input_select.select_next
      data:
        entity_id: input_select.rc_ikea_vr

Ensuite on va les commandes propres à chaque volet (voir ici pour les mappings propres à chaque source Zigbee), on y place des contraintes (la position de notre input_select) et on exclu les actions droite et gauche que l'on utilise pour le choix du volet à commander. Il faudra bien sur dupliquer cette commande en fonction du nombre de volets. :

vr_app_1_zha:
  module: controllerx
  class: CoverController
  controller: 84:2e:14:ff:fe:a9:4d:bd
  integration: zha
  cover: cover.vr_cuisine
  constrain_input_select: input_select.rc_ikea_vr,vr_cuisine
  excluded_actions: [press_257_13_0, press_256_13_0]
  mapping:
    step_with_on_off_0_43_5: toggle_open
    step_1_43_5: toggle_close

Il nous reste le bouton central de cette télécommande qui est inexploité. On va s'en servir pour ouvrir ou fermer l'ensemble des volets de la maison en créant un groupe de volets avec l'intégration Cover Group :

cover:
  - platform: group
    entities:
      - cover.vr_baie
      - cover.vr_sejour
      - cover.vr_cuisine
      - cover.vr_antoine
      - cover.vr_lionel
      - cover.vr_marie

Et on poursuit avec la commande idoine pour ControlerX, il n'y a pas de contrainte sur l'input_select car le bouton central est utilisable dans toutes les positions :

vr_app_0_zha:
  module: controllerx
  class: CoverController
  controller: 84:2e:14:ff:fe:a9:4d:bd
  integration: zha
  cover: cover.volets
  excluded_actions: [press_257_13_0, press_256_13_0]
  mapping:
    press_2_0_0 : toggle_close
    toggle: toggle_open

Commandes

Pour l'affichage je me suis simplement inspiré de de post. Merci à lui !

L'avantage c'est qu'il y a un preset à x%. On pourrait facilement faire plusieurs. Voici le code de la carte en Vertical Stack :

type: grid
cards:
  - type: button
    show_name: false
    entity: cover.volets
    show_state: true
    show_icon: true
    hold_action:
      action: none
    tap_action:
      action: more-info
    theme: teal
  - type: button
    tap_action:
      action: call-service
      service: cover.open_cover
      service_data: {}
      target:
        entity_id: cover.volets
    show_name: false
    name: Ouvrir
    icon: mdi:arrow-up-bold
  - type: button
    tap_action:
      action: call-service
      service: cover.stop_cover
      service_data: {}
      target:
        entity_id: cover.volets
    show_name: false
    name: Stop
    icon: mdi:pause
  - type: button
    tap_action:
      action: call-service
      service: cover.close_cover
      service_data: {}
      target:
        entity_id: cover.volets
    show_name: false
    name: Fermer
    icon: mdi:arrow-down-bold
  - type: button
    tap_action:
      action: call-service
      service: cover.set_cover_position
      service_data:
        position: 20
      target:
        entity_id: cover.volets
    show_name: false
    name: Soleil
    icon: mdi:weather-sunny
  - type: picture-elements
    image: /local/images/1px2.png
    elements:
      - type: state-label
        entity: cover.volets
        attribute: current_position
        suffix: '%'
        tap_action:
          action: more-info
        style:
          top: 50%
          left: 50%
          font-size: 16px
          font-weight: bold
          color: '#44739E'
    view_layout:
      position: sidebar
columns: 6
square: true

Il ne faut pas oublier une petite image de  pixel. Et la seconde partie à dupliquer par le nombre de volets :

type: grid
cards:
  - type: button
    show_name: true
    name: Baie
    show_state: false
    tap_action:
      action: more-info
    entity: cover.vr_baie
    hold_action:
      action: none
    theme: teal
  - type: button
    tap_action:
      action: call-service
      service: cover.open_cover
      service_data: {}
      target:
        entity_id: cover.vr_baie
    icon: mdi:arrow-up-bold
    name: Ouvrir
    show_icon: true
    show_name: false
  - type: button
    tap_action:
      action: call-service
      service: cover.stop_cover
      service_data: {}
      target:
        entity_id: cover.vr_baie
    icon: mdi:pause
    name: Stop
    show_name: false
  - type: button
    tap_action:
      action: call-service
      service: cover.close_cover
      service_data: {}
      target:
        entity_id: cover.vr_baie
    icon: mdi:arrow-down-bold
    name: Fermer
    show_name: false
  - type: button
    tap_action:
      action: call-service
      service: cover.set_cover_position
      service_data:
        position: 70
      target:
        entity_id: cover.vr_baie
    icon: mdi:weather-sunset-up
    name: Soleil
    show_name: false
  - type: picture-elements
    image: /local/images/1px2.png
    elements:
      - type: state-label
        entity: cover.vr_baie
        attribute: current_position
        suffix: '%'
        tap_action:
          action: more-info
        style:
          top: 50%
          left: 50%
          font-size: 16px
          font-weight: bold
          color: '#44739E'
    view_layout:
      position: sidebar
square: true
columns: 6

Optimisation

Disposer de volets roulants électriques permet également une optimisation du confort thermique. Pour résumer on peut gagner en température en gérant leurs positions en fonction de l'ensoleillement. Il existait sous d'autres solutions domotiques des "choses" permettant cette optimisation, et je sais que quelque chose se prépare sous Home Assistant, on en reparlera donc bientôt.

Sécurisation

Les volets roulants étant moins sécurisants que mes vieux volets en vrai bois, je vais installer des contacteurs filaires afin de détecter un éventuel arrachage. J'avais pensé à un détecteur de vibration, mais je pense qu'avec le Mistral cela va créer trop de faux positifs.

Je ne vais pas utiliser l'aimant fournit avec ces contacteurs magnétiques, mais un aimant fin collé sur la dernière lame du volet. Et comme j'ai déjà sur chaque fenêtre un détecteur d'ouverture Visonic qui dispose d'une entrée filaire, ça devrait être un jeu d'enfant (le fil sera noyé dans l'isolant du tableau des fenêtres). Ensuite l'information remonte dans la centrale Visonic et dans Home assistant, je pourrais ainsi allumer les projecteurs extérieurs si un malotru tente d'arracher un de mes volets...

Bonus

Toute ces automatisations et commandes à distance c'est bien beau, mais imaginez que le WI-FI déraille ou que Home Assistant, que je trouve pourtant hyper fiable, se plante ? Vous risquez de vous retrouver dans le noir car je n'ai pas mis d'interrupteur filaire sous les volets.

Il y a deux façons d'aborder la chose, j'ai d'abord pensé à installer un panneau un peu caché au centre de la maison avec ces interrupteurs, dans un placard par exemple, sauf qu'il n'y en pas et qu'il aurait fallut y emmener un multipaire connecté aux Shelly's 2.5. Le faire en WI-FI avec des modules I3 était une option qui permet de s'affranchir de Homme Assistant mais pas du WI-FI. Au final j'ai trouvé ces modules DIN de chez Schneider, 3 modules feront l'affaire pour 6 volets en configurant correctement le Shelly (ça monte ou descend et un second appui fait le stop). Attention, si le prix catalogue de ces modules est de 27 € HT, je les ai trouvé à 82.50 € chez Amazon, à environ 40 chez les boutiquiers de la domotique pour finir ici à 9.70 TTC (et pour une fois je vous mets le lien).

Un prochain article parlera de l'automatisation intégrale des volets en fonction des températures, de l'ensoleillement et des contraintes de vie de chacun. A suivre...

Home Assistant & IP's

Suite à une configuration un peu courte de la plage de mon serveur DHCP, j'ai eu des modules Shelly (et d'autres) qui ont un peu perdu les pédales... En IT je monitore avec des outils IP comme PRTG, mais l'idée m'est venue de monitorer les modules domotique dans Home Assistant.

Pour ça il y a l'intégration ping, une intégration qui doit dater des débuts de Home Assistant et qui ne remonte pas l'IP dans les attributs. Et on verra plus loin que ce serait bien !

La première solution

On commence donc par créer un fichier ping.yaml dans nos packages et d'ajouter nos sensors :

binary_sensor:
  - platform: ping
    host: 192.168.210.63
    name: "Ping : Shelly Plug S01 | Sonos SdB"
    count: 3
    scan_interval: 30
  - platform: ping
    host: 192.168.210.78
    name: "Ping : Shelly Plug S02 | Sonos Terrasse"
    count: 3
    scan_interval: 30
  - platform: ping
    host: 192.168.210.104
    name: "Ping : Shelly Plug S03 | Congellateurs"
    count: 3
    scan_interval: 30

Ensuite on crée un groupe, et comme j'en ai beaucoup j'ai cherché quelque chose pour créer un groupe en mode willcard, genre binary_sensor.ping_* . Mais il n'existe pas grand chose et j'ai juste trouvé Groups 2.0 sous AppDaemon (mais vous n'allez pas l'installer juste pour ça !). Enfin voici le code à ajouter pour ceux qui sont habitués à la chose :

###########################################################################################
#                                                                                         #
#  Rene Tode ( [email protected] )                                                            #
#  2017/11/29 Germany                                                                     #
#                                                                                         #
#  wildcard groups                                                                        #
#                                                                                         #
#  arguments:                                                                             #
#  name: your_name                                                                        #
#  device_type: sensor # or any devicetype                                                #
#  entity_part: "any_part"                                                                #
#  entities: # list of entities                                                           #
#    - sensor.any_entity                                                                  #
#  hidden: False # or True                                                                #
#  view: True # or False                                                                  #
#  assumed_state: False # or True                                                         #
#  friendly_name: Your Friendly Name                                                      #
#  nested_view: True # or False                                                           #
#                                                                                         #
###########################################################################################

import appdaemon.plugins.hass.hassapi as hass
class create_group(hass.Hass):

  def initialize(self):
    all_entities = self.get_state(self.args["device_type"])
    entitylist = []
    for entity in all_entities:
      if self.args["entity_part"] in entity:
        entitylist.append(entity.lower())
    if "entities" in self.args:
      for entity in self.args["entities"]:
        entitylist.append(entity.lower())
    hidden = self.args["hidden"]
    view = self.args["view"]
    assumed_state = self.args["assumed_state"]
    friendly_name = self.args["friendly_name"]
    name = "group." + self.args["name"]    
    if not self.args["nested_view"]:
      self.set_state(name,state="on",attributes={"view": view,"hidden": hidden,"assumed_state": assumed_state,"friendly_name": friendly_name,"entity_id": entitylist})
    else:
      self.set_state(name + "2",state="on",attributes={"view": False,"hidden": hidden,"assumed_state": assumed_state,"friendly_name": friendly_name,"entity_id": entitylist})
      self.set_state(name,state="on",attributes={"view": True,"hidden": hidden,"assumed_state": assumed_state,"friendly_name": friendly_name,"entity_id": [name + "2"]})

Et ensuite dans apps.yaml pour créer le groupe :

pings_ip:
  module: groups
  class: create_group
  name: ping_ip
  device_type: binary_sensor
  entity_part: "ping_"
  entities:
    - sensor.group_ping
  hidden: False
  view: True
  assumed_state: False
  friendly_name: Ping IP4
  nested_view: False #creates a second group inside a viewed group  

A partir de là il est possible de créer une auto_entity_card pour visualiser nos sensors :

Quant au groupe il va nous servir à envoyer des messages afin de signaler les objets inactifs. Pour ça on va créer (Merci @mathieu...) un sensor :

    - platform: template
      sensors:
        offline_ping_sensors:
          friendly_name: 'Ping Offline'
          value_template: >
            {% set unavailable_count = states
                                    | selectattr('state','in', ['off', 'disconnected'])
                                    | selectattr('entity_id','in',state_attr('group.ping_ip','entity_id'))
                                    | map(attribute='entity_id')
                                    | list
                                    | length
            %}
            {{ unavailable_count }}
          attribute_templates:
            IP Fail: >
              {% set unavailable_list = states
                                | selectattr('state','in', ['off', 'disconnected'])
                                | selectattr('entity_id','in',state_attr('group.ping_ip','entity_id'))
                                | map(attribute='entity_id')
                                | list
                                | join('\n') 
                                | replace("binary_sensor.ping", "")
                                | replace("_", " ")
                                
              %}
              {{ unavailable_list }}

Et une automation qui sera déclenchée par ce sensor et va nous envoyer une notification :

- alias: 'IP'
  id: fc48c309-63c5-4965-bd87-fbcabc026983
  initial_state: true
  # mode: single
  trigger:
    - platform: state
      entity_id: sensor.offline_ping_sensors
  condition:
    - condition: template
      value_template: "{{ trigger.to_state.state != trigger.from_state.state }}"
  action:
    - delay: 00:01:00
    - service: notify.slack_hass_canaletto 
      data_template: 
        title: "IP Fail" 
        message: "{{now().strftime('%d/%m/%Y, %H:%M')}} > IP FAIL{{ state_attr('sensor.offline_ping_sensors','IP Fail') }} Count: {{ states('sensor.offline_ping_sensors') }}"

Le résultat est basic et se borne à nous envoyer la liste des modules injoignables, c'est intéressant mais ça ne mets pas en évidence un module qui tombe à un instant t :

De plus j'aimerait bien que les notifications soient cliquables afin d'ouvrir la page web des modules Shelly. J'ai donc remis @mathieu à contribution et apres une bonne nuit de sommeil on est partit sur une autre solution complémentaire.

Le plan B

On conserve nos sensors ping, mais on les renomme afin d'y intégrer le dernier digit de l'IP dans le nom, ce qui va nous donner. On est obligé d'écrire cette IP dans le nom car on ne la retrouve pas dans les attributs du sensor :

  - platform: ping
    host: 192.168.210.58
    name: "Ping 058 : Yeelink 01 | Desk"
    count: 3
    scan_interval: 30

On remarque que l'IP 58 devient 058 afin de conserver un alignement correct dans notre auto_entity_card et on va traiter ça dans l'automation ou vois apprécierait le template du message. Cette option nous impose de lister tous nos sensors dans l'automation, en attendant de trouver une façon de faire appel à un groupe ou le fichier des sensors :

- alias: 'Ping Offline'
  id: '08b1556d-d816-4879-b911-bd83213dd150'
  initial_state: true
  mode: single
  trigger:
    - platform: state
      entity_id:
        - binary_sensor.ping_127_shelly_plug_s09_udm
        - binary_sensor.ping_058_yeelight_01_desk
  condition:
    - condition: template
      value_template: "{{ trigger.to_state.state != trigger.from_state.state }}"
  action:
    - service: notify.slack_hass_canaletto 
      data_template: 
        title: "IP Fail" 
        message: '{{now().strftime("%d/%m/%Y, %H:%M")}} > {{ trigger.to_state.state|replace("on", "IP UP")|replace("off", "IP DOWN") }} : {{ trigger.to_state.attributes.friendly_name }} : {{ trigger.entity_id | replace("_0","",1) | replace("_1","1",1) | replace("_2","2",1) | replace("binary_sensor.ping", "http://192.168.210.") | replace("_"," ",1) | truncate(24, True,"") }}'

Au passage une astuce pour récupérer une liste d'entités, vous collez ça dans Outils de développement / Templates, ça vous évitera de vous coller la liste à la main :

{% for state in states %}
{{ state.entity_id }}
{%- endfor -%}

Et le résultat est maintenant uniquement sur le module défaillant, avec son url :

Il reste quelques petites choses d'ordre cosmétique, mais ça correspond maintenant à ce que j'attendais. J'envoie ces messages dans un fil Slack qui me sert de log dynamique que je regarde quand j'ai quelque chose en panne, en opposition aux notification par SMS (urgentes) ou via l'application.

Encore merci à Mathieu qui m'a bien aidé afin de mettre en code mes idées, et à la communauté afin d'améliorer tout ça !

Utiliser un tracker NMAP

Comme me l'a rappelé un utilisateur sur HACF Il y a une autre solution qui pourrait consister à utiliser l'intégration NMAP Tracker, qui, bien que pas faite pour présente l'avantage de remonter l'adresse IP en attribut. Pour faire propre il faudra renommer les trackers ainsi crées tant au niveau de l'entity_id que du friendly_name qui de base reprennent ce que retourne le DNS, qui n'est pas toujours très lisible.

Ca donne ça et il n'est pas utile de bricoler l'IP pour créer un lien car celle ci est disponible en attribut, ainsi que d'autres informations potentielement utiles.

- alias: 'IP Track Offline'
  id: '96017908-d46d-40cc-8d95-6b7997f5a411'
  initial_state: true
  mode: single
  trigger:
    - platform: state
      entity_id:
        - device_tracker.nmap_shelly_1_01
        - binary_sensor.numero_3
        - binary_sensor.numero_4
        - binary_sensor.numero_5
  condition:
    - condition: template
      value_template: "{{ trigger.to_state.state != trigger.from_state.state }}"
  action:
    - service: notify.slack_hass_canaletto 
      data_template: 
        title: "IP Fail" 
        message: '{{now().strftime("%d/%m/%Y, %H:%M")}} > {{ trigger.to_state.state|replace("home", "IP UP")|replace("not_home", "IP DOWN") }} : {{ trigger.to_state.attributes.friendly_name }} : http://{{ trigger.to_state.attributes.ip }}'

Pour ce résultat :

Alternatives

Il est bien sur également possible d'utiliser des outils de monitirig IP de l'IT. Au delà du monde de l'IT pro, j'en ai découvert un de très sympa, Uptime Kuma, et dont l'auteur travaille à une intégration avec Home Assistant. On y reviendra.

Pour surveiller des équipement ou sites sur internet il existe UpTime Robot qui dispose d'une intégration officielle dans HA qui remonte des binary_sensor. C'est très pratique car il y a tout ce qu'il faut pour créer des notification sur mesure.

Conclusion

Aucune de ces solutions n'est parfaite et je continue à chercher... Mais pour trouver une solution au problème de base, je pense qu'il vaudrait mieux surveiller la disponibilité des entités. En effet j'ai remarqué que parfois un Shelly peut être disponible en IP et injoignable en CoIoT. Cela permettrait également de surveiller des équipements non IP, par exemple Zigbee...

Toutes les idées sont bienvenues et avec plaisir pour échanger, ici dans les commentaires ou sur le forum HACF..

 

Synology et secours à chaud

J'utilise plusieurs gros NAS Synology dont certains dans un data center. De fait pas facilement accessibles, même si chez Scaleway il existe un support de proximité ou l'on peut demander à deux heures du matin au technicien d'astreinte d'aller redémarrer une machine, débrancher un câble ou sortir un disque...

En pleine nuit je me suis retrouvé avec un RS2414RP+ injoignable. Moment d'angoisse assuré. Je demande donc au technicien de le redémarrer. Et s'il a bien démarré, c'est avec un disque en panne. C'est probablement ce redémarrage sauvage qui a provoqué cette panne sur un disque qui devait déjà être fatigué. Quant à savoir pourquoi ce NAS qui tourne depuis des années s'est planté, mystère, les logs étant peu loquaces

Sur ce NAS il y a 12 disques en RAID SHR répartis dans deux groupes de stockage. Chaque groupe utilise 5 disques (4 + 1 en parité) et sur l'ensemble je dispose de 2 disques de secours à chaud (hotspare).

Je pensais naïvement qu'en cas de panne, un des disques configurés en secours à chaud allait prendre automatiquement le relais comme cela se fait sur certains serveurs. Mais il n'en était rien. J'ai alors pensé que ce relais se ferait quand la longue vérification des volumes serait terminée, mais niet.

Le stress montant j'ai alors commencé à fouiller le net sans pour autant trouver l'information idoine. En fait la seule information trouvée étant l'explication d'un utilisateur à qui le support Synology aurait répondu que pour qu'un disque de secours prenne le relais, il faut retirer physiquement le disque du NAS. Peu pratique à distance, même si j'ai pensé un temps demander au technicien d'astreinte de le faire pour moi.

En parcourant les menus j'ai remarqué que l'on pouvait désactiver un disque et au fond d'un forum un utilisateur explique que c'est la procédure pour retirer un disque proprement. Je me suis donc dit que si le disque était désactivé logiquement, le disque de secours devrait prendre le relais. J'ai donc tenté, et c'est visiblement ce qu'il convient de faire car un de mes disques de secours a alors été affecté automatiquement à mon groupe de stockage et la reconstruction est en cours.

Synology a très certainement de bonnes raisons de faire ainsi, mais je trouve leur documentation un peu légère sur ce point et quelques lignes d'explications plus claires m'auraient permises de gagner un peu de temps et de moins stresser. Avoir le choix entre cette façon d efaire et un mode automatique serait bien sur souhaitable ! J'espère donc que ces quelques lignes en aideront certains.

 

Home Assistant & Thermostats

Sous Home Assistant le thermostat de base (climate:) est plutôt "basic", et c'est le moins que l'on puisse dire ! Fort heureusement il y a des personnes géniales qui savent coder et se sont attelées à le modifier.

Simple Thermostat

Ce premier fork reprend simplement le thermostat de base en y ajoutant les "presets" que tout le monde attendait. En gros il y a deux façons d'utiliser un thermostat, soit on modifie dynamiquement la valeur de consigne avec des automations, le Scheduler ou Schedy et c'est ce que je fais, soit on joue la carte des presets à la française avec des modes ECO, CONFORT, Etc.. Et c'est ce que fait Simple Thermostat de façon très simple. Par exemple si on se positionne en BOOST et que l'on lui indique une consigne de 22°, il la gardera en mémoire. Ensuite on pourra rappeler le preset avec une automation

service: climate.set_preset_mode
target:
  entity_id: climate.thermostat_lionel
data:
  preset_mode: boost

Ou encore via l'interface :

EDIT 04/02/2022 : à partir de la version 2022-02 le thermostat générique de base évolue. Il est maintenant possible de définir des préréglages et de les rappeler via un service. Peut être pas aussi smart que Simple Thermostat, mais ça a le mérite d'être intégré dans le core et de ne pas faire appel à un composant externe qui peut toujours être délaissé par son développeur :

climate:
  - platform: generic_thermostat
    name: "Thermostat : Hall"
    heater: switch.sw03_hall
    target_sensor: sensor.rpi_mi_t_hall
    min_temp: 12
    max_temp: 24
    ac_mode: false
    cold_tolerance: 0.3
    hot_tolerance: 0
    min_cycle_duration:
      seconds: 360
    keep_alive:
      minutes: 3
    away_temp: 10
    comfort_temp: 20
    home_temp: 21
    sleep_temp: 18
    activity_temp: 19
    precision: 0.1

Smart Thermostat

On est ici face à un thermostat intelligent (j'ai pas non plus dit AI !) qui se base sur un contrôleur PID afin de déterminer la période pendant laquelle le convecteur devra être ON afin de profiter de l'inertie de celui ci. Le capteur cible mesure la température ambiante tandis que l'interrupteur contrôle un système de chauffage ON/OFF. Le contrôleur PID calcule la durée pendant laquelle le convecteur doit rester allumé pendant la période PWM pour atteindre le point de consigne, par exemple avec PWM réglé sur 15 minutes, si la sortie est de 100 %, le réchauffeur restera allumé pendant les 15 prochaines minutes. Si la sortie PID est de 33 %, le réchauffeur sera allumé pendant 5 minutes seulement.

Vous n'avez pas tout compris ? J'avoue que moi non plus. Mais le fait est que ça fonctionne, et d'ailleurs pour preuve en voici la formule :

Plus sérieusement, ce système sera plus particulièrement efficace avec des convecteurs (ou un autre système de chauffage) avec une forte inertie. Donc exit les convecteurs du genre grille pain...

Pour ceux qui aimerait en savoir plus je vous conseille la lecture du projet ou le mainteneur nous donne pas mal d'explications ainsi que quelques liens :

Ensuite voici la configuration type. On notera qu'ici l'idée des presets est reprise, mais qu'il faut les figer dans la configuration alors qu'ils sont dynamiques dans Simple Thermostat (Adrien si tu nous suit..).

climate:
  - platform: smart_thermostat
    name: "Thermostat : Lionel"
    heater: switch.sw01_lionel
    target_sensor: sensor.mi_lionel_temp
    min_temp: 10
    max_temp: 26
    ac_mode: False
    target_temp: 19
    keep_alive:
      seconds: 60
    precision: 0.1
    away_temp: 14
    eco_temp: 18
    boost_temp: 22
    comfort_temp: 20
    home_temp: 21
    sleep_temp: 17
    activity_temp: 20
    kp : 75
    ki : 0.001
    kd : 70000
    pwm : 00:15:00

Bien sur ces réglages sont à affiner en fonction du convecteur et de la pièce à chauffer. Pour cela il existe un mode AutoTune :

    autotune: "ciancone-marlin"

Dixit son auteur ce mode n'est pas encore tout à fait sur. J'y reviendrait donc plus tard au fil de mes tests.

En attendant on peu constater que là ou le convecteur aurait été ON jusqu'à attendre la température de consigne avec le thermostat standard (la première ligne), il y a eu plusieurs interruptions avec ce thermostat (la seconde ligne). Et  vous l'aurez compris, plus les interruptions sont importantes, moins la consommation le sera, et la facture d'autant plus réduite.

Multizone Thermostat

Il existe une autre variante qui intègre ces différents modes et bien qu'utilisable par zones indépendantes permet en plus d'ajuster la température voulue sur plusieurs zones adjacentes. Je vous laisse lire la description compète sur son Git, je l'ai quand à moi installé dans mon bureau afin d'essayer de déterminer que mode sera le plus adapté entre cout et confort. et je verrais dans quelques jours si le résultat est probant.

Il propose plusieurs modes de fonctionnement :

  • ON/OFF : proche du thermostat de base mais en prenant compte des valeurs d'hystérésis. Dans ce mode il peut également gérer les modes chauffage et refroidissement.
  • Proportionnel : PID avec possibilité de compensation météo et gestion de plusieurs valves. Les possibilité sont énormes mais la mise au point sera délicate.

Autres

Ici on va trouver une autre approche que je n'ai pas explorée.

Conclusion

Ces thermostats évolués sont très intéressants sur le papier et remplacent avantageusement le thermostat de base en fonction des besoins. Par contre ils restent encore complexes à mettre au point et il faudra peut être tout l'hiver pour en tirer des conclusions...

J'y reviendrais dans les prochains jours, mais ces deux approches constituent une avancée importante pour Home Assistant et j'espère que tout cela sera un jour intégré au Core.

Echanger

Voici deux fils ou échanger sur ce sujet :

 

Yealink, Teams Phone

Cet article va surprendre ceux qui me connaissent car je n'ai jamais été un fan de Teams. Et pour deux raisons, d'une part Microsoft a profité de la pandémie pour lancer un produit à l'arrache, et si maintenant Teams est utilisable, ça n'a pas toujours été le cas. D'autre part Microsoft en offrant Teams sans surcout dans le cadre d'une offre groupée Microsoft 365, anéantit toute forme de concurrence possible. Ce n'est pas sain pour le marché et il serait temps que les autorités de régulation se penchent sur le cas Microsoft. Ce coup de gueule étant posé, il n'en reste pas moins que Teams est devenu une évidence quasi incontournable, au point qu'aujourd'hui il n'est pas rare d'entendre l'expression "On se fait un Teams" comme jadis "On se fait un Skype", ou "On se fait un Facetime" pour les paumés de Cupertino...

C'est quoi Teams ?

Je serait réducteur en disant que ce n'est jamais que la version moderne (et moins fun) de MSN Messenger (voire des BBS ou ICQ pour les plus anciens). Donc du tchat et de la visio en groupe ou en one to one agrémenté de plusieurs fonctionnalités autour des fichiers plus ou moins utiles et utilisées. Dans la pratique Teams c'est surtout des réunions de groupe en visio, et ça fonctionne maintenant très bien. C'est ici qu'ont échoué les technologies du pharamineux rachat de Skype. Quant à la concurrence qui rame face à ce rouleau compresseur, c'est Slack, Zoom ou encore Meet chez Google.

Si Teams s'utilise naturellement sur un ordinateur personnel ou un smartphone, ce qui va m'intéresser ici c'est de l'utiliser sur un poste d'entreprise. De base Teams sait faire de la téléphonie entre utilisateurs Teams et Microsoft vend a prix d'or des options qui permettent de communiquer avec le réseau public. Ces options ne sont pas viables en terme de tarif quand on sait que l'équivalent en SIP coutera moins de 5 € / mois, par exemple chez OVH. Et c'est ici qu'intervient les postes Yealink qui savent fonctionner en mode hybride et ainsi supporter un compte Teams et plusieurs lignes SIP. Et un poste d'entreprise permet également d'accéder à toutes ces technologies pour ceux qui sont habitués à tenir un combiné en main, qui a dit que les habitudes ont la vie dure ?

Grand écran

Ce poste dispose d'un écran confortable et les deux modes évoluent dans deux vases clos sans aucune interaction, si ce n'est de passer de l'un à l'autre. On aurait pu imaginer que le SIP profite des contacts qui remontent dans Teams, mais non, le SIP ne semble être présent que pour assurer ne transition en douceur vers la téléphonie Teams.

La partie Team est très simple à configurer, il suffit de saisir une URL sur son PC pour que la configuration se fasse automatiquement. Ensuite on dispose de toutes les fonctionnalités habituelles, mais en dehors de la téléphonie on se rabattra sur le PC car si partager un écran est possible sur ce téléphone, ça teste petit. Quant à la visio il faudra un modèle plus haut de gamme intégrant une caméra. Il y a bien un port USB, mais il ne servira qu'à connecter un micro / casque de la marque, pas une webcam...

Pauvreté des fonctionnalités SIP

La partie SIP est assez pauvre en fonctionnalités si ce n'est de gérer 16 lignes qui fonctionnent très bien avec par exemple des comptes OVH ou Keyyo. Et d'ailleurs l'écran SIP avec son look à la Windows XP semble issu du siècle dernier et contraste avec l'écran Teams.

Ici pas de bouton d'accès direct, pas d'interactions possibles via des URL comme cela est possible chez Fanvil ou il est possible d'activer / programmer le DND via une une URL, d'ailleurs ici je n'ai même pas trouvé la fonction DND... Et la seule solution que j'ai trouvée pour que ce poste ne sonne pas la nuit est de programmer via Home Assistant le down du port POE sur le switch... Il n'y a pas non plus la possibilité de personnaliser la sonnerie, et donc encore mois d'avoir des sonneries différentes en fonction des correspondants (dispo sur le moindre mobile Android), pas plus que d'avoir une sonnerie différentes en Teams ou SIP. Ce téléphone tourne sous Android, mais cet Android est inaccessible, ne comptez donc pas en profiter et on se contrefout donc qu'il tourne sous Android ou un OS propriétaire...

Conclusion

Ce poste, qui existe également en version Zoom ainsi que dans d'autres versions plus ou moins évoluées, pourra convenir dans certaines situation, notamment pour des managers à l'ancienne... C'est cher (250 €) mais tout en restant dans la gamme de prix des postes d'entreprise (allez donc voir la gamme de prix chez Cisco...).

Cela nous démontre également comment la téléphonie est en train d'évoluer, avant il y avait Alcatel et France Télécom, puis Cisco s'es imposé dans les grands groupes, exit Alcatel ou Matra, et demain ce sont les GAFAM's qui prendrons le pas sur les opérateurs, exit Orange...

 

Augmenter la puissance d'un Shelly RGBW2

Voilà un sujet qui me fait galérer depuis un un bon moment. J'ai des luminaires équipés de 4 lampes halogène G53 en 12 V / 50 W. Ces lampes sont alimentées par deux transformateurs intégrés au luminaire. Ils étaient commandés par un variateur Legrand qui accepte la charge de 200 W sur transformateur et pour le second un Fibaro Dimmer 2 non connecté à Home Assistant car je n'ai rien en ZWave. Le Fibaro supporte les 200 W, pas le dimmer Shelly.

Alors vous allez me dire qu'à notre époque on remplace les halogènes par des leds. Oui bien sur, et j'ai essayé. Le résultat est vraiment très moche, et même avec de de lampes led en G53 le rendu est très désagréable dès lors que l'on diminue la luminosité, quant à la directivité très inégale. Par exemple des lampes led G53 Philips données pour un faisceau de 24° débordent totalement... A la limite ces lampes sont exploitables en mode full dans une vitrine, mais absolument pas pour créer une ambiance. Et comme dans mon cas elles ne sont pas souvent allumées, le gain d'économie ne fait pas partie de mes préoccupations. J'ai toutefois testé et je vais vous décrire les écueils d'installation.

Remplacement de 4 G53 de 50 W par 4 G53 Led de 11 W

On pourrait penser qu'il suffit de remplacer le dimmer Legrand par un Dimmer 2 Shelly et de remplacer les lampes.

Trop simple, il va également falloir remplacer les deux transformateurs d'origine AC 220/12 V qui alimentent chacun deux lampes par un transformateur adapté aux lampes led. On m'a conseillé le HTM 70/230 de chez Osram, mais il en existe plein d'autres. Une fois celui-ci installé ça semble fonctionner, mais il est impossible de faire l'étalonnage, la variation n'est pas linéaire et à certains niveaux ça scintille, c'est donc inexploitable. Et là on commence à fatiguer...

En fait il y a une solution qu'un collègue a trouvée au fond d'un forum, peu orthodoxe certes, il faut rétrograder le firmware du Dimmer2 en 1.8.3. Et là miracle, ça fonctionne, on peut à peu près étalonner et la variation est linéaire. Attention toutefois à fixer un seuil minimum dans la configuration sans quoi si on baisse trop la luminosité la lampe ne se rallumera pas. Il est toutefois étonnant que Shelly n'ait toujours pas apporté de solution durable.

Bref, c'est exploitable, mais comme je le disait plus haut, c'est vraiment très moche à faible luminosité, en gros pendre une ampoule nue au plafond donnerait le même résultat..

Alternative...

Je vais donc réinstaller les G53 halogène d'origine et essayer de les faire varier, et que cela soit possible via la domotique afin de créer des scènes. 

Si j'avais 3 fils au plafond j'aurais installé deux Dimmer2 Shelly, c'est ce que j'ai fait dans une autre pièce avec les deux Dimmer Shelly sous les interrupteurs de type poussoir et ça fonctionne, un peu poussivement à l'allumage, mais de de façon autonome (j'y tiens et c'est un principe de base), mais aussi via Home Assistant. Sauf que dans le cas qui me préoccupe je n'ai pas de neutre sous l'interrupteur (d'où le Dimmer2).

Entre temps François Bergeret (Quintium, le distributeur Shelley pour la France), qui est toujours de bon conseil dans cet environnement, m'a suggéré d'utiliser un Shelly RGBW2. En fait je ne savais pas que le RGBW2 a un mode qui permet en fait d'obtenir 4 dimmers indépendants. On va toutefois se retrouver face à deux obstacles :

  1. Le RGBW2 s'alimente en DC, il va falloir utiliser un transformateur 220AC/12VDC supportant plus de 200 W et suffisamment petit pour s'insérer dans le luminaire.
  2. Le RGBW2 supporte bien 288 W mais en 24 V. Donc en 12 V ce sera 144 W, ce qui sera insuffisant pour nos 4 lampes de 50 W. J'avais bien pensé à un bricolage consistant à mettre les lampes en série de deux afin d'exploiter le tout en 24 V, mais la charge reposerait uniquement sur deux sorties du RGBW2, et je pense que ce n'est pas fait pour...

Et là Francois m'a suggéré d'utiliser un amplificateur. Je ne connaissait pas non plus cette technologie qui semble très utilisée dans le monde des bandes led. Cet amplificateur traite en entrée 4 signaux issus du driver led (ici le RGBW2) s'alimente séparément et ressort le signal à la puissance souhaitée.

J'ai donc commandé dans la nuit un modèle suffisamment petit pour pouvoir d'insérer dans le luminaire et suffisamment puissant pour alimenter les 4 G53 de 50 W. Et par magie Amazon me l'a livré avant midi !

  • Tension d'entrée : DC12-24V
  • Sortie : 4 circuits, courant de charge maximal: 6A pour chaque canal.
  • Puissance totale de sortie : 24A.
  • Puissance de sortie : max 288 W (12 V), max 576 W (24 V)

Il en existe une pléthore de modèles, à vous de chercher (par principe je ne mets pas de liens (et encore moins sponsorisés) vers les gros sites de vente sur ce blog). 

J'ai donc rapidement fait le test en me servant d'une grosse alimentation 12 V DC. Il faudra que je trouve une alimentation de plus petite taille pour l'insérer dans le luminaire. Le résultat est parfait, que ce soit avec des lampes halogène de 35 W ou 50 W, ou encore avec des lampes led de 6.5 W ou 11 W. 

Et cerise sur le gâteau je vais disposer de 4 dimmers séparés ce qui est un vrai plus pour créer une ambiance. Autre avantage, la puissance utilisée sur le RGBW2 est minime (0.26 W), ça devrait potentiellement augmenter sa durée de vie, mais aussi permettre au besoin son installation plus loin des lampes (limitation de base sur la longueur des câbles en 12 V).

Et l'interrupteur mural dans tout ça ?

Je tiens à ce que tout éclairage fixe soit actionnable par son interrupteur à son emplacement d'origine. Avantage ça fonctionne sans domotique et n'importe qui peut l'utiliser. Et si on cède le logement on peut même tout laisser en place (un petit dossier technique sera bien sur un plus pour l'acquéreur...).

Il y a plusieurs solutions possibles :

  1. Une télécommande gérée par Home Assistant (Xiaomi, Ikea en Zigbee ou un i3) = pas de domotique, pas de lumière.
  2. Utiliser un Shelly i3 pour interagir directement avec le RGBW3 = pas de WI-FI, pas de lumière.
  3. Un simple interrupteur ON/OFF. Ca tombe bien car je n'ai pas de neutre, mais en configurant le RGBW2 de façon idoine les lampes s'allumeront par défaut en actionnant cet interrupteur.

Oui, mais...

Bien sur c'était trop beau ! En fait sur le montage final je me suis aperçu que les lampes G53 sifflent. Avec ou sans l'ampli. Différemment selon les alims que j'utilise et selon la charge. Ces alimentations ne sont surement pas d'excellente qualité et de plus le form factor est important. Caser une alim qui chauffe (toutes les alims DC chauffent) dans le socle n'est pas une bonne idée, et à l'extérieur la seule que j'ai trouvée qui soit acceptable provoque un sifflement qui rend l'usage impossible.

Tout ça pour ça !

Me voici donc à la case départ à devoir éliminer la solution RGBW2 + Ampli.

Je suis donc repartit sur un Dimmer2. Avec les deux transformateurs AC 105W d'origine ça ne tient pas. Avec un seul de ces transformateur et deux ou trois lampes oui. Pas logique, je me suis dit qu'il était surdimensionné. J'ai donc commandé un transformateur AC220V/AC12V vendu pour une charge de 210W, avec 4 lampes de 50W il n'est pas possible d'étalonner, par contre avec 3 lampes oui avec une conso affichée de 130W. Et si ensuite on ajoute la quatrième lampe ça fonctionne très bien et la conso de 160W. Il y a tout de même des choses qu'il me faudra expliquer...

Home Assistant & Schedy, encore...

L'hiver approche et on ouvre à nouveau ce sujet...

Pour mémoire, afin de planifier un peu finement pièce par pièce un chauffage électrique par convecteurs, on a principalement trois possibilités dans Home Assistant :

  • Faire une multitude de d'automations en YAML, j'ai fait lors de mes débuts avec Home Assistant et j'en ai parlé ici et .
  • Utiliser le Scheduler de Niels, j'en ai parlé ici et c'est une bonne solution GUI, mais il y a des lacunes (pas de replanification à la volée, pas de gestion ECO entre les plages).
  • Et enfin Schedy dont j'ai parlé plusieurs fois ( 1 | 2 ), qui lui ne dispose pas d'interface. On va donc s'en servir de moteur et lui construire une interface Lovelace. En fait j'ai géré ma clim avec tout l'été sur la base de ce que j'avais fait et c'est parfait. Je vais maintenant l'adapter afin d'en faire profiter mon frère, avec d'autres contraintes et le souhait qu'il soit le plus autonome possible.

Cahier des charges

On veut pouvoir gérer :

  • 4 plages d'horaires par jour pour 3 types de journées :
    1. Jour de semaine travaillé.
    2. Samedi matin travaillé.
    3. Dimanche, jours fériés et vacances à la maison...
  • Activation / désactivation possible de chacune des plages et faire en sorte qu'elles ne soient affichées que si elles sont actives. Le but étant de ne pas afficher les plages inutiles pour ne pas prêter à confusion. Par exemple, le dimanche si on chauffe le séjour de 10:00 à minuit, on a besoin que d'une seule plage.
  • Une température différente pour chacune des plages, en opposition à un classique ECO/CONFORT à la française. 
  • Une température ECO commune à toutes les périodes entre les plages; mais propre à chaque pièce et une température ABSCENT (HG).
  • La présence de l'occupant de la pièce (en entrant ses dates d'arrivée et de départ ou par géolocalisation, présence dans un rayon de...). Cette fonction ne sera utile que pour les chambres des enfants qui vont et viennent...
  • La planification des vacances de l'occupant principal, avec passage en mode week-end si présent.
  • Boost dynamique : température t pendant n minutes. Utile pour une dérogation temporaire, genre un occupant ne va pas travailler un lundi après-midi, il serait dommage qu'il se gèle...
  • Désactivation en cas d'ouverture d'une fenêtre pendant n minutes. Inutile de chauffer quand on aère les pièces...
  • Un mode télétravail, je ne l'ai pas encore vraiment défini, mais il s'agira probablement d'un script qui va apporter quelques dérogation sur le principe du boost.
  • Un mode dormir (utile pour passer en ECO les pièce de vie quand on va se coucher plus tôt que ce qui est programmé, s'insère dans une automation plus globale qui désactive également les éclairages).
  • Un mode absence temporaire (on ne passe pas le chauffage en mode ABSCENT HG comme une absence de longue durée, mais en mode ECO (binary sur géo loc ou via les fonction de l'alarme).

Philosophie

Toutes les plages sont gérés par des binary_sensor via différentes sources (input_datetime, input_number, input_boolean, et d'autres binary_sensor...) et Schedy ne fera qu'affecter la température de consigne correspondant à la plage au thermostat (climate:) quand le binary passera à ON. Il nous faut donc 1 binary par plage, ce qui fait 3 groupes de 4 = 12 pour une pièce. Ces binary constituent la partie centrale, ils risquent donc d'évoluer et je publierait les mise à jour sur GitHub. Ne cherchez pas à recopier ces bouts de code, il ne sont là que pour expliquer la philosophie et proviennent de plusieurs tests, vous trouverez mes sources sur GitHub. et ici pour un second projet plus complet. (je vais essayer de les tenir à jour).

Si pour gérer ces binary_sensor les variables que sont les input_boolean sont simple, il faut préparer les binary_sensor qui vont nous servir à déterminer le type de journée :

binary_sensor:
  - platform: template
    sensors:
      workday_saturday_working:
        friendly_name: "Samedi travaillé"
        value_template: >
          {% if now().isoweekday() in (6,) and states.binary_sensor.workday_sensor.state == 'on' and states.input_boolean.holidays_andre.state == 'off' %}
            true
          {%else%}
            false
          {% endif %}

      workday_weekday_working:
        friendly_name: "Jour de semaine travaillé"
        value_template: >
          {% if now().isoweekday() in (1,2,3,4,5,) and states.binary_sensor.workday_sensor.state == 'on' and states.input_boolean.holidays_andre.state == 'off'%}
            true
          {%else%}
            false
          {% endif %}

      workday_weekend_holidays:
        friendly_name: "Week-End, Vacances ou jour Férié"
        value_template: >
          {% if states.binary_sensor.workday_sensor.state == 'off' or states.input_boolean.holidays_andre.state == 'on'%}
            true
          {%else%}
            false
          {% endif %}

Mais à y réfléchir on peut envisager quelque chose de plus simple avec un template sensor :

template:
  - sensor:
      - name: "Day Type"
        state: >
          {% if now().isoweekday() in (6,) and states.binary_sensor.workday_sensor.state == 'on' and states.input_boolean.holidays_andre.state == 'off' %}
            saturday_working
          {% elif now().isoweekday() in (1,2,3,4,5,) and states.binary_sensor.workday_sensor.state == 'on' and states.input_boolean.holidays_andre.state == 'off'%}
            weekday_working
          {% elif states.binary_sensor.workday_sensor.state == 'off' or states.input_boolean.holidays_andre.state == 'on'%}
            weekend_and_holidays
          {% else %}
            failed
          {% endif %}

Ce qui va nous donner :

    binary_sensor:
      heating_antoine_2_s:
        entity_id: sensor.time    <<< IL FAUT SUPPRIMER CETTE LIGNE DESORMAIS OBSOLETE
        friendly_name: Mode Confort
        value_template: >
          {% set t = states('sensor.time') %}
          {% set start = states('input_datetime.heating_antoine_start_2_s') [0:5] %}
          {% set stop = states('input_datetime.heating_antoine_end_2_s') [0:5] %}
          {{ (start <= t < stop if start < stop else (start <= t or t < stop)) == true   # Slot horaire
            and states('sensor.day_type') == 'saturday_working'                          # Type de journée
            and states('input_boolean.presence_antoine') == 'on'                         # Présence de l'occupant
            and states('input_boolean.heating_antoine_enabled_2_s') == 'on'              # Activation de la plage    
          }}

Ce qui va se traduire dans Schedy par :

  - x: state("input_number.heating_antoine_temperature_confort_2_s") if (is_on("binary_sensor.heating_antoine_2_s")) else Next()

Et bien sur dans Schedy on va gérer d'autres contraintes plus globales :

  - x: "Break() if is_off('input_boolean.thermostats_on_off') else Next()"    # Etat général du chauffage
  - x: "Break() if is_on('binary_sensor.antoine_window_delayed') else Next()" # Fenêtre ouverte

Ainsi que le mode ECO si aucune plage confort n'est active : 

  - x: state("input_number.heating_antoine_temperature_eco") if (is_on("input_boolean.presence_antoine")) else Next()

Et ABSCENT si les contraintes générales son validées :

  - x: state("input_number.heating_antoine_temperature_away")

Et il ne faut pas oublier l'entête, avec deux types de thermostats. A noter que dans le cas du climatiseur on va gérer deux modes HVAC : off et heat_cool.

schedy_heating:
  module: hass_apps_loader
  class: SchedyApp

  actor_type: thermostat
  actor_templates:
    ac:
      # send_retry_interval: 15
      send_retries: 20
      supports_hvac_modes: true 
      # off_temp: 17
      # delta: 0
      hvac_mode_off: "off"
      hvac_mode_on: heat_cool  # J'ai demandé à pouvoir gérer ce mode via un input_select: mais le développeur ne semble pas très chaud...
      # max_temp: 95
      # min_temp: 45

    convecteur:
      send_retry_interval: 30
      send_retries: 10
      supports_hvac_modes: true

Exemples

Et voici la programmation d'une chambre avec un convecteur :

      schedule:
      - rules:
        - rules:
          # CONTRAINTES
          - x: "Break() if is_off('binary_sensor.marie_home') else Next()"          # Absence temporaire, on passe en ECO
          - x: "Break() if is_off('input_boolean.thermostats_on_off') else Next()"  # ON / OFF global du chauffage, on passe le thermostat à OFF
          - x: "Break() if is_on('input_boolean.thermostats_away') else Next()"     # Absence globale prolongée (on ferme la maison), on passe en consigne AWAY
          - x: "Break() if is_on('binary_sensor.marie_window_delayed') else Next()" # Contrainte ouverture de fenêtre, on passe en consigne AWAY
          # CONFORT SEMAINE
          - x: state("input_number.heating_marie_temperature_confort_1") if (is_on("binary_sensor.heating_marie_1")) else Next()
          - x: state("input_number.heating_marie_temperature_confort_2") if (is_on("binary_sensor.heating_marie_2")) else Next()
          - x: state("input_number.heating_marie_temperature_confort_3") if (is_on("binary_sensor.heating_marie_3")) else Next()
          - x: state("input_number.heating_marie_temperature_confort_4") if (is_on("binary_sensor.heating_marie_4")) else Next()
          # CONFORT SAMEDI
          - x: state("input_number.heating_marie_temperature_confort_1_s") if (is_on("binary_sensor.heating_marie_1_s")) else Next()
          - x: state("input_number.heating_marie_temperature_confort_2_s") if (is_on("binary_sensor.heating_marie_2_s")) else Next()
          - x: state("input_number.heating_marie_temperature_confort_3_s") if (is_on("binary_sensor.heating_marie_3_s")) else Next()
          - x: state("input_number.heating_marie_temperature_confort_4_s") if (is_on("binary_sensor.heating_marie_4_s")) else Next()
          # CONFORT DIMANCHE & FERIE
          - x: state("input_number.heating_marie_temperature_confort_1_d") if (is_on("binary_sensor.heating_marie_1_d")) else Next()
          - x: state("input_number.heating_marie_temperature_confort_2_d") if (is_on("binary_sensor.heating_marie_2_d")) else Next()
          - x: state("input_number.heating_marie_temperature_confort_3_d") if (is_on("binary_sensor.heating_marie_3_d")) else Next()
          - x: state("input_number.heating_marie_temperature_confort_4_d") if (is_on("binary_sensor.heating_marie_4_d")) else Next()
          # ECO
          - x: state("input_number.heating_marie_temperature_eco") if (is_on("input_boolean.presence_marie")) else Next()
          - x: "Break(2)"
      # REGLES LIES AUX CONTRAINTES (Attention à l'ordre des règles)
      - x: Mark(OFF, Mark.OVERLAY) if (is_off("input_boolean.thermostats_on_off")) else Next()
      - x: state("input_number.heating_marie_temperature_away") if (is_on("input_boolean.thermostats_away")) or (is_on('binary_sensor.marie_window_delayed')) else Next()
      - x: state("input_number.heating_marie_temperature_eco") if (is_on("input_boolean.presence_marie")) and (is_off("binary_sensor.marie_home")) else Next()

La contrainte fenêtre ouverte est gérée par un binary_sensor: avec une temporisation :

binary_sensor:
  - platform: template
    sensors:
      marie_window_delayed:
        friendly_name: "Fenêtre (delayed)"
        device_class: window
        #window_room: bedroom
        delay_on: 
          seconds: 300
        delay_off:
          seconds: 300
        value_template: >-
          {{ is_state('binary_sensor.fenetre_marie', 'on') }}
        icon_template: >-
          {% if is_state('binary_sensor.fenetre_marie', 'on') %}
            mdi:window-open
          {% else %}
            mdi:window-closed
          {% endif %}  

Quant à l'absence temporaire on va la gérer avec l'intégration proximity: qui va facilement nous donner la distance entre la maison et ma fille, ainsi et surtout sa direction. L'idée est de passer en ECO lorsque ma fille est ici pour quelques jours mais qu'elle est de sortie. Il me faudra temporiser la sortie afin de ne pas passer en ECO trop rapidement (genre elle va chercher du pain...), mais également le retour afin que sa chambre soit chauffée lors du retour effectif... 

- id: '5e1b6bdd-dee7-4a63-b8cb-3b9d01719b2b'
  alias: GEO - Lionel en depart
  mode: single
  trigger:
  - platform: numeric_state
    entity_id:
      - proximity.lionel
    above: 3
  condition:
  - condition: and
    conditions:
    - condition: template
      value_template: '{{ trigger.to_state.attributes.dir_of_travel  == "away_from" }}'
  action:
  - service: input_boolean.turn_off
    target:
      entity_id: input_boolean.presence_lionel_geo
  - service: notify.slack_hass_canaletto
    data:
      message: "{{ states.sensor.date_time.state}} > Lionel s'éloigne de sa maison | Distance : {{ states.proximity.lionel.state }} Km."

Et le même en approche. On bascule un input_boolean: que l'on pourra basculer manuellement en cas de défaillance...

- id: 'a6bbcd6c-8c18-4ea5-8992-8dae0d63c24c'
  alias: GEO - Lionel en approche
  mode: single
  trigger:
  - platform: numeric_state
    entity_id:
      - proximity.lionel
    below: 3
  condition:
  - condition: and
    conditions:
    - condition: template
      value_template: '{{ trigger.to_state.attributes.dir_of_travel  == "towards" }}'
  action:
  - service: input_boolean.turn_on
    target:
      entity_id: input_boolean.presence_lionel_geo
  - service: notify.slack_hass_canaletto
    data:
      message: "{{ states.sensor.date_time.state}} > Lionel s'approche de sa maison | Distance : {{ states.proximity.lionel.state }} Km."

Et pour plus d'élégance et pour ne pas afficher le boolean dans le Lovelace de l'utilisateur on en fait un binary (pour les test le boolean reste plus pratique que d'aller faire un tour en voiture...) :

binary_sensor:
  - platform: template
    sensors:
       lionel_geo:
         friendly_name: Lionel (Présence relative sur Géoloc)
         device_class: presence
         icon_template: >-
           {% if is_state('binary_sensor.antoine_away_from_home','on') %} mdi:home-account
           {% else %} mdi:home-outline
           {% endif %}
         value_template: >-
           {{ is_state('input_boolean.presence_lionel_geo', 'on') }}

Un autre exemple est celui du climatiseur. Dans mon cas il est dans un large couloir et arrose plus ou moins toutes les pièces. C'est bien sur à adapter à la région, l'installation et au mode de vie, mais dans mon cas on va interagir différemment selon la saison .Afin de ne pas tout dupliquer il sera nécessaire d'adapter les consignes en début d'été et en début d'hiver.

  • En été on va avoir des périodes de refroidissement et des périodes ou le climatiseur sera OFF.
  • En hiver on va avoir des périodes CONFORT et des périodes ECO. 

En fait Schedy est fait pour faire fonctionner les climatiseurs en mode Heat/Cool. Ca ne me convient pas car en mode demie saison parfois il se mets en route alors que c'est inutile. J'ai demandé au développeur de faire des modifications, mais ce n'est pas sa préoccupation du moment. J'ai donc dupliqué deux rooms pour lui en faisant de sorte que seule l'une puisse fonctionner. C'est un pis aller en attendant mieux. Ca génère une erreur dans le log, mais elle n'est qu'indicative.

    ac_heat:
      allow_manual_changes: true
      rescheduling_delay: 1
      actors:
        climate.daikin:
          send_retries: 20
          supports_hvac_modes: true
          hvac_mode_off: "off"
          hvac_mode_on: heat
      watched_entities:
      - input_number.heating_ac_temperature_confort_1
      - input_number.heating_ac_temperature_confort_2
      - input_number.heating_ac_temperature_confort_3
      - input_number.heating_ac_temperature_confort_4
      - input_number.heating_ac_temperature_confort_1_d
      - input_number.heating_ac_temperature_confort_2_d
      - input_number.heating_ac_temperature_confort_3_d
      - input_number.heating_ac_temperature_confort_4_d
      - input_number.heating_ac_temperature_eco
      - input_number.heating_ac_temperature_away
      - binary_sensor.heating_ac_1
      - binary_sensor.heating_ac_2
      - binary_sensor.heating_ac_3
      - binary_sensor.heating_ac_4
      - binary_sensor.heating_ac_1_d
      - binary_sensor.heating_ac_2_d
      - binary_sensor.heating_ac_3_d
      - binary_sensor.heating_ac_4_d
      - input_boolean.presence_ac
      - binary_sensor.life_windows_and_doors_delayed
      - input_boolean.heating_enabled
      - input_boolean.cooling_enabled
      - input_boolean.thermostats_ac_on_off

      schedule:
      - rules:
        - x: "Break() if is_off('input_boolean.thermostats_ac_on_off') else Next()"         # Etat général du chauffage
        - x: "Abort() if is_off('input_boolean.heating_enabled') else Next()"               # On stop toute planification si on n'est pas dans ce mode
        - rules:
          # CONTRAINTES
          - x: "Break() if is_off('input_boolean.presence_ac') else Next()"                   # Présence au sens callendrier actif
          - x: "Break() if is_on('binary_sensor.life_windows_and_doors_delayed') else Next()" # Fenêtre ouverte
          
          - rules:
            - x: "Break() if is_on('input_boolean.to_sleep') else Next()"                       # Je vais dormir...
            - x: "Break() if is_off('binary_sensor.lionel_geo') else Next()"                    # Je vais au ciné...
            # CONFORT SEMAINE
            - x: state("input_number.heating_ac_temperature_confort_1") if (is_on("binary_sensor.heating_ac_1")) else Next()
            - x: state("input_number.heating_ac_temperature_confort_2") if (is_on("binary_sensor.heating_ac_2")) else Next()
            - x: state("input_number.heating_ac_temperature_confort_3") if (is_on("binary_sensor.heating_ac_3")) else Next()
            - x: state("input_number.heating_ac_temperature_confort_4") if (is_on("binary_sensor.heating_ac_4")) else Next()
            # CONFORT WEEK-END & FERIE
            - x: state("input_number.heating_ac_temperature_confort_1_d") if (is_on("binary_sensor.heating_ac_1_d")) else Next()
            - x: state("input_number.heating_ac_temperature_confort_2_d") if (is_on("binary_sensor.heating_ac_2_d")) else Next()
            - x: state("input_number.heating_ac_temperature_confort_3_d") if (is_on("binary_sensor.heating_ac_3_d")) else Next()
            - x: state("input_number.heating_ac_temperature_confort_4_d") if (is_on("binary_sensor.heating_ac_4_d")) else Next()
            # ECO
            - x: state("input_number.heating_ac_temperature_eco") if (is_on("input_boolean.presence_ac")) and (is_on("input_boolean.heating_enabled")) else Next()
            - x: "Break(2)"
        # REGLES LIES AUX CONTRAINTES
        - x: state("input_number.heating_ac_temperature_eco") if (is_on("input_boolean.to_sleep")) and (is_on("input_boolean.heating_enabled")) else Next()
        - x: state("input_number.heating_ac_temperature_eco") if (is_off("binary_sensor.lionel_geo")) and (is_on("input_boolean.heating_enabled")) else Next()

      - x: Mark(OFF, Mark.OVERLAY) if (is_off("input_boolean.thermostats_ac_on_off")) else Next()
      - x: Mark(OFF, Mark.OVERLAY) if (is_off("input_boolean.presence_ac")) else Next()      
      - x: Mark(OFF, Mark.OVERLAY) if (is_on("binary_sensor.life_windows_and_doors_delayed")) else Next()


    ac_cool:
      allow_manual_changes: true
      rescheduling_delay: 1
      actors:
        climate.daikin:
          send_retries: 20
          supports_hvac_modes: true
          hvac_mode_off: "off"
          hvac_mode_on: cool
      watched_entities:
      - input_number.heating_ac_temperature_confort_1
      - input_number.heating_ac_temperature_confort_2
      - input_number.heating_ac_temperature_confort_3
      - input_number.heating_ac_temperature_confort_4
      - input_number.heating_ac_temperature_confort_1_d
      - input_number.heating_ac_temperature_confort_2_d
      - input_number.heating_ac_temperature_confort_3_d
      - input_number.heating_ac_temperature_confort_4_d
      - input_number.heating_ac_temperature_eco
      - input_number.heating_ac_temperature_away
      - binary_sensor.heating_ac_1
      - binary_sensor.heating_ac_2
      - binary_sensor.heating_ac_3
      - binary_sensor.heating_ac_4
      - binary_sensor.heating_ac_1_d
      - binary_sensor.heating_ac_2_d
      - binary_sensor.heating_ac_3_d
      - binary_sensor.heating_ac_4_d
      - input_boolean.presence_ac
      - binary_sensor.life_windows_and_doors_delayed
      - input_boolean.heating_enabled
      - input_boolean.cooling_enabled
      - input_boolean.thermostats_ac_on_off

      schedule:
      - rules:
        - x: "Break() if is_off('input_boolean.thermostats_ac_on_off') else Next()"
        - x: "Abort() if is_off('input_boolean.cooling_enabled') else Next()"
        - rules:
          # CONTRAINTES
          - x: "Break() if is_off('input_boolean.presence_ac') else Next()"
          - x: "Break() if is_on('binary_sensor.life_windows_and_doors_delayed') else Next()"
          
          - rules:
            - x: "Break() if is_on('input_boolean.to_sleep') else Next()"
            - x: "Break() if is_off('binary_sensor.lionel_geo') else Next()"
            # CONFORT SEMAINE
            - x: state("input_number.heating_ac_temperature_confort_1") if (is_on("binary_sensor.heating_ac_1")) else Next()
            - x: state("input_number.heating_ac_temperature_confort_2") if (is_on("binary_sensor.heating_ac_2")) else Next()
            - x: state("input_number.heating_ac_temperature_confort_3") if (is_on("binary_sensor.heating_ac_3")) else Next()
            - x: state("input_number.heating_ac_temperature_confort_4") if (is_on("binary_sensor.heating_ac_4")) else Next()
            # CONFORT WEEK-END & FERIE
            - x: state("input_number.heating_ac_temperature_confort_1_d") if (is_on("binary_sensor.heating_ac_1_d")) else Next()
            - x: state("input_number.heating_ac_temperature_confort_2_d") if (is_on("binary_sensor.heating_ac_2_d")) else Next()
            - x: state("input_number.heating_ac_temperature_confort_3_d") if (is_on("binary_sensor.heating_ac_3_d")) else Next()
            - x: state("input_number.heating_ac_temperature_confort_4_d") if (is_on("binary_sensor.heating_ac_4_d")) else Next()
            # ECO
            - x: Mark(OFF, Mark.OVERLAY) if (is_on("input_boolean.presence_ac")) and (is_on("input_boolean.cooling_enabled")) else Next()
            - x: "Break(2)"
        # REGLES LIES AUX CONTRAINTES
        - x: Mark(OFF, Mark.OVERLAY) if (is_on("input_boolean.to_sleep")) and (is_on("input_boolean.cooling_enabled")) else Next()
        - x: Mark(OFF, Mark.OVERLAY) if (is_off("binary_sensor.lionel_geo")) and (is_on("input_boolean.cooling_enabled")) else Next()

      - x: Mark(OFF, Mark.OVERLAY) if (is_off("input_boolean.thermostats_ac_on_off")) else Next()
      - x: Mark(OFF, Mark.OVERLAY) if (is_off("input_boolean.presence_ac")) else Next()      
      - x: Mark(OFF, Mark.OVERLAY) if (is_on("binary_sensor.life_windows_and_doors_delayed")) else Next()

Les deux modes du climatiseur sont gérés par deux input_boolean: et deux automations de façon à ce qu'un seul mode puisse être ON à un instant t.

  - id: 'd1bdf1ac-4d43-4f04-9b09-03e7a5e9ff59'
    alias: 'CLIMATE - AC Chaud'
    description: ''
    trigger:
      - platform: state
        entity_id: input_boolean.heating_enabled
        to: 'on'
      - platform: state
        entity_id: climate.daikin
        # attribute: hvac_mode
        to: 'heat'
    action:
    - service: input_boolean.turn_off
      target:
        entity_id: input_boolean.cooling_enabled
    - service: input_boolean.turn_on
      target:
        entity_id: input_boolean.heating_enabled
    - service: climate.set_hvac_mode
      target:
        entity_id: climate.daikin
      data:
        hvac_mode: heat

  - id: '8fbf1387-04db-44e8-a210-472e4ff80501'
    alias: 'CLIMATE - AC Froid'
    description: ''
    trigger:
      - platform: state
        entity_id: input_boolean.cooling_enabled
        to: 'on'
      - platform: state
        entity_id: climate.daikin
        # attribute: hvac_mode
        to: 'cool'
    action:
    - service: input_boolean.turn_off
      target:
        entity_id: input_boolean.heating_enabled
    - service: input_boolean.turn_on
      target:
        entity_id: input_boolean.cooling_enabled
    - service: climate.set_hvac_mode
      target:
        entity_id: climate.daikin
      data:
        hvac_mode: cool

On pourrait compléter ces deux automations avec pour chacune 12 input_number.set_value afin de d'adapter les consigne à la saison.... On pourrait

service: input_number.set_value
target:
  entity_id: input_number.heating_ac_temperature_confort_1
data:
  value: 23

Et tant qu'à y être on pourrait aussi déclencher tout ça avec un trigger basé sur la saison ou appliquer un condition...

  trigger:
    - platform: state
      entity_id: sensor.season
      to: summer  # A vérifier, je ne suis pas certain que le "to" passe

# Ou en condition....

  condition:
    - condition: state
      entity_id: sensor.season
      state: summer

Ne cherchez pas à recopier ces bouts de code, il ne sont là que pour expliquer la philosophie, vous trouverez mes sources sur GitHub. (je vais essayer de les tenir à jour).

L'interface

C'est là toute la difficulté, créer une interface simple pour un utilisateur lambda. Personnellement taper dans le YAML de Schedy me va bien, mais pour mon frère que je souhaite autonome dans sa maison il n'en est pas question.

Il ne faut pas que cette interface soit compliquée. J'ai donc choisit de masquer tout ce que n'est pas utile au quotidien. Pour y parvenir j'ai utilisé des cartes conditionnelles, l'intégration Fold-Entity et bien sur Multiple-Entity-Row que j'utilise régulièrement.. Un onglet sera dédié à chaque pièce, onglet dans lequel on trouve deux cartes Vertical Stack. Une première pour les fonctions et informations générales et la seconde ou vont se déplier les plages actives

Outre la visualisation du thermostat graphique, on va retrouver ici des informations telles une fenêtre ouverte ou la puissance de l'appareil :

Et au passage un sensor pour obtenir le graphe des consignes successives :

sensor:
- platform: template
  sensors:
    temp_up_th_ac: # Pour History Graph
      friendly_name: "TH AC"
      value_template: > 
        {% if is_state('climate.daikin', 'heat') %}
          Heat {{state_attr ('climate.daikin', 'temperature')}}°
        {% elif is_state('climate.daikin', 'cool') %}
          Cool {{state_attr ('climate.daikin', 'temperature')}}°
        {% else %}
          Off
        {% endif %}

Ensuite si on déroule les options, on retrouve les consignes ECO et ABSENCE, le retour Schedy n'est là que pour du debug, il nous indique l'information reçue par Schedy. Les 3 commutateurs suivant seront des contraintes générales que nous pourrons utiliser ultérieurement dans Schedy.

On va ensuite déplier le boost. On choisit ici la température et la durée. Un reset est prévu afin d'annuler un boost lancé malencontreusement.

Le boost est géré par un script qui va demander à Schedy de passer outre les planifications prévues pendant la durée choisie. De base j'ai demandé à Schedy de replanifier toute les minutes, en actionnant ce script on va mettre en pause la replanification interne.

script:
  heating_antoine_boost:
    alias: Boost
    icon: mdi:timer-outline
    sequence:
    - event: schedy_set_value
      event_data:
        app_name: schedy_heating
        room: chambre_antoine
        v: '{{ states.input_number.heating_antoine_temperature_boost.state }}'
        rescheduling_delay: '{{ states.input_number.heating_antoine_time_boost.state }}'

La carte suivante de notre stack est consacrée à la présence de l'occupant (avec ses dates d'arrivée et de départ cachées, sachant que ces dates, principalement liées aux chambres des enfants, pourront être gérées autrement (calendrier scolaire, géoloc sur approche, ...) ainsi que le choix des plages à activer pour chaque type de journée :

Ensuite on passe à la Vertical Stack des différentes plages. Il s'agit ici d'une suite de 12 cartes conditionnelles qui ne s'affichent que lorsqu'elle sont choisies dans la carte précédente. J'ai nommé ces plages NUIT, MATIN, MIDI et SOIR, mais c'est purement informel, 1, 2, 3, et 4 aurait pu faire l'affaire et rien n'empêche d'en créer plus ou moins... Si une plage n'est pas activée elle ne sera ni visible, ni fonctionnelle, et quand une plage passe en mode confort un indicateur est présent.

Attention : Je n'ai pas fait de contrôle pour prévenir une éventuelle superposition des plages. On part donc du principe qu'elles sont consécutives (plus pratique visuellement, mais sans conséquence), mais surtout qu'elles ne se superposent pas. Il doit être possible de gérer ça, mais ça me semble bien compliqué...

Déploiement

J'ai déjà expliqué comment installer Schedy dans les articles précédents.

Pour le reste j'ai mis le code sur GitHub. Il y a d'une part le fichier de configuration schedy_heating.yaml qui trouvera sa place dans le répertoire /config/appdaemon et la partie HA avec un fichier global et fichier propre à chaque pièce fait l'objet d'un fichier dans le répertoire /packages. On y trouvera donc heating_global.yaml et heating_antoine.yaml pour cette première pièce.

Pour créer une nouvelle pièce on va dupliquer heating_antoine.yaml en heating_cuisine.yaml par exemple, et ensuite faire un cherche et remplace (case sensitive) dans un éditeur afin de remplacer toutes occurrences antoine par cuisine et Antoine par Cuisine. Et vous l'aurez compris, même punition pour les cartes Lovelace.

Je vous conseille toutefois de bien fignoler et debugger une première pièce avant de déployer les suivantes. J'ai joué la carte du fonctionnel sans trop me préoccuper de l'esthétique, et chaque pièce va comporter des particularités. Inutile par exemple de déployer les fonctions Arrivée / Départ sur les pièces communes. On fait ici du sur mesure, ça sous entend également d'y passer un peu de temps....

Voilà ! Et j'espère ne pas y revenir....

 

Home Assistant : Alertes

Les cordonniers sont bien souvent les plus mal chaussés. Une adage qui se vérifie une fois de plus. J'ai laissé la porte d'un congélateur ouverte et malgré le fait qu'il y ait une sonde connectée à l'intérieur je ne m'en suis aperçu que deux heures plus tard et j'ai du jeter pas mal de choses... Pourquoi ? Simplement parce que je je n'ai jamais pris le temps de configurer les alertes ! Alors on va le faire, rien de sorcier mais il faut le faire !

On par du principe que l'on a des sondes en place. Il faut éviter les Aqara ou Xiaomi sur piles. Si cela convient pour un réfrigérateur, à -18 °C les piles ne tiennent pas très longtemps. J'ai donc opté pour une extension Shelly avec des sondes DS18B20. Après cette source peut être différente mais il faut que la sonde soit déportée. On peut aisément utiliser un câble plat de type téléphone pour passer la porte. On pourait également installer un détecteur d'ouverture, mais ça n'aura aucun intérêt en cas de panne de l'appareil...

On commence par faire des binary_sensor pour gérer les seuil et on recharge les templates sans avoir à redémarrer. On pourrait régler le seuil dynamiquement avec un input_number si on voulait faire genre.... On configure un seuil un peu plus haut afin de ne pas déclencher des faux positifs à chaque ouverture.

- platform: template
  sensors:
    alert_freezer_haier_2:
      value_template: "{{ states('sensor.shelly1_55eaea_temperature_3') | float > -12 }}"
      friendly_name: "Alerte Congelateur Haier 2"

    alert_freezer_haier_1:
      value_template: "{{ states('sensor.shelly1_55eaea_temperature_1') | float > -12 }}"
      friendly_name: "Alerte Congelateur Haier 1"

    alert_fridge_garage:
      value_template: "{{ states('sensor.shelly1_55eaea_temperature_2') | float > 8 }}"
      friendly_name: "Alerte Réfrigérateur Garage"

    alert_fridge_kitchen:
      value_template: "{{ states('sensor.mi_refrigerateur_temp') | float > 9 }}"
      friendly_name: "Alerte Réfrigérateur Cuisine"

On pourrait aussi créer nos binary_sensor avec la plateforme Threshold. C'est plus smart, mais pour tester il me fallait redémarrer On pourrait également s'intéresser à la plateforme Derivative...

- platform: threshold # will switch state not at 0°C/min but 0.1°C/min or -0.1°C/min depending on the current state of the sensor, respectively
  entity_id: sensor.shelly1_55eaea_temperature_3
  upper: -10
  hysteresis: 0.1 # sensor
  name: Temperature rising   

Ensuite il faut gérer les alertes et ça on va le faire avec la plateforme Alert que j'utilise déjà pour les coupures électriques :

fridge_garage:
  name: 'Alerte Réfrigérateur Garage'
  entity_id: binary_sensor.alert_fridge_garage
  state: 'on'
  repeat:
    - 5
    - 10
    - 30
    - 45
    - 60
    - 90
    - 120
    - 240
    - 300
  can_acknowledge: true  # Optional, default is true
  skip_first: true  # Optional, false is the default
  message: "{{ states.sensor.date_time.state}} > Réfrigérateur Garage | Température excessive : {{ states.sensor.shelly1_55eaea_temperature_2.state }}°" 
  done_message: "{{ states.sensor.date_time.state}} > Réfrigérateur Garage | Température normale : {{ states.sensor.shelly1_55eaea_temperature_2.state }}°" 
  notifiers:
    - slack_hass_canaletto
    - Free_Mobile

A partir de là on reçoit une alerte (ici deux) dès lors que la température grimpe. J'ai toutefois éliminé la première alerte afin d'éviter les faux positifs. Et rien n'empêcherait en complément de diffuser une annonce vocale en TTS ou de faire clignoter en rouge quelques ampoules...

 

Redirection de port sous Linux : 2/2

Dans la partie précédente, en bon béotien, j'ai exploré pas mal de techniques de redirection de port, mais j'aurais du commencer par l'exploitation de ce qui est depuis un certain temps de base sans Linux, à savoir IPTables.

Pour cette manipulation on va utiliser un routeur Ubiquiti ER-X avec la dernière version de EdgeOS (2.0.9-hotfix.2). Et sur ce routeur on va commencer par y installer Wireguard (pour changer un peu, mais Zerotier ou les VPN disponibles de base auraient pu faire l'affaire).

On va se rendre compte que la philosophie de WireGuard est bien différente de Zerotier (ou même de TailScale). Ici il faut tout borner, c'est la version barbus et les ACL ne se gèrent pas sur une console d'admin, il faudra pour ça utiliser le firewall du point d'entrée, ce qui à mon gout est bien moins souple et rend impossible certaines restrictions plus granulaires au niveau de l'utilisateur client...

Je ne suis pas expert, mais contrairement à Zerotier ou le client génère un ID propre à la machine, sous WireGuard un simple copié collé suffit à exporter et utiliser la configuration ailleurs... On peut certes utiliser une clé supplémentaire (PresharedKey), mais ça ne changera rien. Un mot de passe qui se transmet vocalement aurait été préférable. Cela ne sera pas trop gênant dans une configuration fermée (la mienne, un serveur verrouillé vers un routeur qui sera tout autant), par contre dans le cadre de l'utilisation pour un utilisateur lambda itinérant et souvent inconscient cela pose question, tout comme le non support apparent d'une clé physique...

WireGuard coté serveur :

On se connecter en SSH et on installer la dernière version que l'on va trouver ici avec les commandes suivantes :

curl -OL https://github.com/WireGuard/wireguard-vyatta-ubnt/releases/download/1.0.20210606-1/e50-v2-v1.0.20210606-v1.0.20210424.deb
sudo dpkg -i e50-v2-v1.0.20210606-v1.0.20210424.deb

Attention à bien remplacer par la dernière version et faire attention car il existe des versions spécifiques à chaque modèle de routeur et pour chaque version de EdgeOS (v1 et v2).

Si on manque de place (df) on fait un show system image et on efface celle qui ne sert à rien après une mise à jour avec un delete system image. Et oui il y a du vécu.

Quand WireGuard est installé on va générer nos clés :

sudo wg genkey | tee /dev/tty | wg pubkey

Ce qui va nous donner deux clés, la première est la clé privée, la seconde la clé publique.

0GbmWkPkYB9y2s5aIaAxUrAPoSnsDFnuhHjRnujEsm8=
KsVzrtWPGWDbuCLPUyTsTL6pQOfiS+96VOXsMnPo+SI=

On sauvegarde ces clés au chaud et on passe à la configuration de l'interface CLI propre à EdgeOS (configure, commit, save et exit)

configure

On y associe un subnet privé, un port UDP et la clé privée :

set interfaces wireguard wg0 address 192.168.33.1/24 # Ici on choisit l'IP de notre serveur WireGuard
set interfaces wireguard wg0 listen-port 51833       # Ici le port UDP qu'il conviendra de redirigier si on est pas en Bridge ou DMZ...
set interfaces wireguard wg0 route-allowed-ips true  # Pour sortir de ce subnet....
set interfaces wireguard wg0 private-key 0GbmWkPkYB9y2s5aIaAxUrAPoSnsDFnuhHjRnujEsm8=

On va ensuite déclarer les pairs (peers) autorisés en associant notre interface à leur clé publique et une IP autorisée. 

set interfaces wireguard wg0 peer N4cuA0WPkMt+3hfidlemsI/VGcupv96NtrkwA/esf2E= allowed-ips 192.168.33.2/32
set interfaces wireguard wg0 peer u2w/+ZNI2RwbYTdft9yggPGnff8QexY9UjjvdvVf0gM= allowed-ips 192.168.33.3/32

On ajoute une règle sur le firewall (Il est également possible aussi de faire ça depuis l'interface du routeur)

set firewall name WAN_LOCAL rule 20 action accept
set firewall name WAN_LOCAL rule 20 protocol udp
set firewall name WAN_LOCAL rule 20 description 'WireGuard'
set firewall name WAN_LOCAL rule 20 destination port 51833

Et on termine par :

commit
save
exit

Il est bien sur possible de faire ça en plusieurs fois, mais dans ce cas là il ne faudra pas oublier de rentrer dans le CLI propre à EdgeOS (configure, commit, save et exit).

Si je fais un scan des ports coté WAN, je ne dois rien voir le seul port ouvert étant le 51833 en UDP.

WireGuard coté client

Le client peut être sous n'importe quel OS, dans mon cas ce sera Windows et on va faire la configuration manuellement (il y a moyen de préparer des fichiers de configuration à importer pour un déploiement conséquent). Plus haut on a ajouté la clé publique fournie par le client dans les pairs autorisés. Cette clé est propre à chaque tunnel défini coté client. Idem pour la clé privée du client que l'on reporte ci dessous, elle est crée lors de l'ajout d'un tunnel sur le client. Ensuite on renseigne le pair du client, c-a-d le serveur que l'on a créé plus haut, sa clé publique, les IP autorisées pour ce tunnel ainsi que l'IP ou le TLD du serveur.

[Interface]
PrivateKey = IIczTA5sdrdcg4+VQNnudslgnveoR5ZDD3ZyL0ZXonU=
ListenPort = 15092
Address = 192.168.33.2/32

[Peer]
PublicKey = KsVzrtWPGWDbuCLPUyTsTL6pQOfiS+96VOXsMnPo+SI=
AllowedIPs = 192.168.33.0/24
Endpoint = 69.69.69.69:51833
PersistentKeepalive = 25

Ensuite on active le tunnel et normalement à ce stade on doit pouvoir faire un ping sur l'IP LAN du routeur distant (notre serveur WireGuard) ainsi que les IP de son subnet pour peu que les routes inverses soient configurées.

Si sous Linux l'activation / désactivation d'un tunnel en CLI coule de source, il m'a fallut un peu chercher pour Windows. Mon but étant de permettre à une application de supervision d'éventuellement réactiver un tunnel cas de défaillance.

Donc pour activer un tunnel,  CMD en mode admin... (-h pour en savoir plus..) :

C:\>"C:\Program Files\WireGuard\wireguard.exe" /installtunnelservice "C:\Program Files\WireGuard\Data\Configurations\Nom du Tunnel.conf.dpapi"

Et pour le désactiver :

C:\>"C:\Program Files\WireGuard\wireguard.exe" /uninstalltunnelservice "Nom du Tunnel"

Pour information et pour les afficionados, on peut très bien installer un serveur WireGuard sous Windows, les explications sont ici, ce n'est pas officiellement supporté et ça a l'air bien plus compliqué.

Sauf que dans le cas qui me préoccupe je ne peux justement pas disposer des routes inverses pour une question de sécurité chez mon client. La seule IP autorisée sera l'IP LAN du routeur. Il faut donc que les services que je doit joindre me reconnaissent avec cette IP. Et c'ets ici qu'interviennent les IPTables.

IPTables

Pour utiliser les IPTables il n'y a rien à installer car cela fait partie de l'O/S. Ca tombe bien car sur ce routeur la place est limitée. Par contre il faut que l'IP Forwarding soit activé, on peut vérifier avec sysctl net.ipv4.ip_forward qui va nous répondre net.ipv4.ip_forward = 0 ou 1 si c'est activé.

Ensuite, toujours en SSH : 

sudo iptables -F
sudo iptables -F -t nat
sudo echo 1 >| /proc/sys/net/ipv4/ip_forward  # En cas de besoin....
sudo iptables -t nat -A  PREROUTING -p tcp -d  192.168.33.1 --dport 2525 -j DNAT --to 192.168.169.22:25
sudo iptables -t nat -A  PREROUTING -p tcp -d  192.168.33.1 --dport 8080 -j DNAT --to 192.168.150.20:80
sudo iptables -t nat  -A POSTROUTING -j MASQUERADE

Depuis le client on va faire pointer nos requetés sur la première IP de WireGuard à laquelle j'ai associé un serveur web sur 192.168.150.20 et un serveur SMTP sur 192.168.169.22. A noter que si le port de destination est bien sur le port sur lequel répond le service, le port source peut lui être identique ou défini différemment (surtout qu'en 80 on a l'interface du routeur...).

Maintenant, depuis mon client, le serveur web de destination répondra sur http://192.168.33.1:8080 et si je fais un telnet 192.168.33.1 25 j'obtiendrait la mire de mon serveur SMTP. Et ces deux derniers ne verront en IP source que l'IP LAN de mon routeur, donc une IP autorisée.

Mais on ne peut pas tout à fait aller dîner... En effet ces IPTables vont disparaitre  au premier redémarrage !

Persistance

Mon premier réflexe était d'utiliser le paquet iptables-persistent. Sauf que j'ai remarqué, que pour une raison que je n'explique pas, mais qui a certainement sa logique, il est impossible d'ajouter une règle au firewall (tout au moins depuis l'interface du routeur) dès lors que ce paquet est activé. Je vais donc créer un script qui se lancera au démarrage du routeur et que je pourrais désactiver au besoin... (si un barbu passe par la merci de me dire sil y a mieux à faire).

Sous EdgeOS on a un emplacement spécifique pour les scripts devant s'exécuter après le démarrage du routeur et de ses services : /config/scripts/post-config.d

sudo vi /config/scripts/post-config.d/myfwd

Et dans ce fichier on va insérer nos commande  :

#!/bin/bash
iptables -F
iptables -F -t nat
iptables -t nat -A PREROUTING -p tcp -d  192.168.33.1 --dport 2525 -j DNAT --to 192.168.169.22:25
iptables -t nat -A PREROUTING -p tcp -d  192.168.33.1 --dport 8080 -j DNAT --to 192.168.150.20:80
iptables -t nat -A POSTROUTING -j MASQUERADE

Ensuite on va rendre ce script exécutable :

chmod +x /config/scripts/post-config.d/myfwd

Mais, car il y a toujours un mais. Il se peut que la résolution DNS ne se fasse pas au lancement. Donc si vous devez obtenir l’adresse IP à partir d’un nom de domaine, vous devez utiliser dig que vous obtiendrez avec :

sudo apt-get install dnsutils

Ensuite il faudra modifier légèrement le script...

sudo IP_ADDR=$(dig +short smtp.mondomaine.com| awk 'NR==1') 
sudo iptables -t nat -A  PREROUTING -p tcp -d  192.168.33.1 --dport 2525 -j DNAT --to $IP_ADDR::25

Firewall

Attention : dès lors que l'on ajoute ces IPTables il ne sera plus possible de modifier les règles du firewall depuis l'interface, et comme l'interface qui ne fait que lancer des lignes de CLI, idem en CLI. Afin de pouvoir créer ou modifier des règles il faudra temporairement désactiver ce script et redémarrer. En ce qui me concerne je l'ai fait sauvagement en renommant le répertoire qui le contient :

cd /config/scripts
sudo mv post-config.d post-config.d.off

Pour le reste on laisse par défaut, mais on va tout de même éviter de laisser des ports ouverts. On commence par désactiver le service Ubiquiti Device Discovery qui expose en UDP/TCP le port 10001 :

configure
set service ubnt-discover-server disable
commit ; save 

On pourrait désactiver l'interface GUI et le SSH depuis le WAN. Pour ça il est possible de forcer sur l'IP LAN :

set service gui listen-address 192.168.0.1
set service ssh listen-address 192.168.0.1

Mais en fait ça ne m'intéresse pas car je veux que ce soit accessible également via WireGuad, et comme après avoir installé IPTables on ne peu plus utiliser le firewall intégré on va continuer à se servir d'IPTables pour blinder le port WAN, ici eth4 :

# On commence par tout fermer sur le port WAN
sudo iptables -A INPUT -i eth4 -j DROP
# On accepte le port UDP de Wireguard (à noter qu'il est possible de le restreindre à une IP ou un subnet avec -s)
sudo iptables -I INPUT -i eth4 -p udp --dport 51833 -j ACCEPT
# On une IP spécifique sur les ports 22/80/443
sudo iptables -I INPUT -i eth4 -p tcp -m tcp -s 82.65.19.160 --dports 22,80,443 -j ACCEPT

On ajoute au fichier de configuration cité plus haut et on fait un scan (avec ça par exemple) sur l'IP WAN afin de constater la fermeture effective. Il ne reste que l'ICMP et WireGuard en UDP. Si on souhaite encore renforcer la sécurité on peut aussi restreindre l'ICMP et le port UDP de Wireguard avec des IP sources... Le même scan depuis un client WireGuard continuera à présenter les mêmes ports que l'interface LAN.

Dans le fichier ci dessous j'ai donc mes règles DNAT, ensuite je ferme tout sur sur port WAN (eth4) et j'autorise depuis mon IP publique WG en UDP sur le port 51833, en TCP 22, 80, 443 et enfin l'ICMP pour pouvoir monitorer.

#!/bin/bash
iptables -F
iptables -F -t nat
iptables -t nat -A PREROUTING -p tcp -d  192.168.33.1 --dport 2525 -j DNAT --to 192.168.69.24:25
iptables -t nat -A PREROUTING -p tcp -d  192.168.33.1 --dport 1430 -j DNAT --to 192.168.69.24:143
iptables -t nat -A PREROUTING -p tcp -d  192.168.33.1 --dport 8080 -j DNAT --to 192.168.69.16:8000
iptables -t nat -A POSTROUTING -j MASQUERADE   

iptables -A INPUT -i eth4 -j DROP

iptables -I INPUT -i eth4 -p udp -s MyPublicIP --dport 51833 -j ACCEPT

iptables -I INPUT -i eth4 -p tcp -m multiport -s MyPublicIP --dports 22,80,443 -j ACCEPT

iptables -I INPUT -i eth4 -p icmp -s MyPublicIP -j ACCEPT

Et vu que je ne suis pas un grand fan de VI, le plus simple est de préparer le fichier en local, de l'uploader dans le répertoire utilisateur avec un SFTP graphique, et ensuite de le déplacer dans le répertoire idoine :

sudo mv myfwd /config/scripts/post-config.d/

Et de le rendre exécutable :

chmod +x /config/scripts/post-config.d/myfwd

Et pour vérifier les règles :

sudo iptables -L --line-numbers

Pour en savoir plus sur ces règles c'est ici, et vous allez trouver une petite bible dédiée aux EdgeRouter, et notamment pour tout ce qui concerne leur sécurité.

Voilà !

EDIT 25/09/2021: La bonne nouvelle c'es que Free a ajouté WireGuard dans ses Freebox et que ça fait tout le travail... Quand on a une Freebox bien sûr !

EDIT 04/11/2021: Ajustement du script pour EdgeOS.

EDIT 05/10/2022 : Ajustement IPTables pour le Firewall

Sources

 

Redirection de port sous Linux : 1/2

J'ai depuis quelques temps une problématique à résoudre pour un client : accéder depuis l'extérieur à un sous-réseau, ou tout au moins à certains services, sur un réseau pour lequel je ne peux pas être routé. Pour Microsoft la chose était facile, on installe un serveur PPTP sur le réseau autorisé (routé) et à partir de là tout devient facile. Sauf qu'en 2021 même Microsoft déconseille le PPTP, et pour cause ! Et bien sur il n'est pas question d'exposer ces services sur internet via une simple redirection de ports...

J'ai pensé bien sur à une solution de type SDN (Zerotier, Wireguard ou Tailscale pour faire facile). Tous les 3 vont me permettre de router des réseaux distants, mais ça ne fonctionnera pas car je ne peux pas disposer du routage inverse, donc dans le meilleur des cas je pourrais atteindre le réseau distant. De plus je serais vu comme une adresse source suspecte, l'IP Zerotier par exemple...

Afin qu'elle soit valide sur les sous réseaux distants, il faut que mon adresse source soit une IP autorisée, donc une IP du réseau distant.

L'alternative pourrait être de faire un bridge (niveau 2) à l'entrée du réseau distant. C'est possible (ici par exemple avec Zerotier), mais, comme chacun le sait, l'inconvénient d'un bridge est de laisser transiter beaucoup trop de saloperies, à moins de sérieusement les filtrer. A explorer. Bref j'en était là peu avant minuit en explorant comment me dépatouiller de cette affaire, je suivait une piste TCP PROXY quand je suis tombé sur un site d'un gentil hacker qui expose sa trousse à outils dans laquelle on trouve RineTD. A noter que TCPProxy sous OpenWRT ou UbuProxy sous Ubuntu sont des déclinaisons plus ou moins améliorées et supportant IPV6, permettant même l'encapsulation dans un tunnel IPV6..

RineTD

Dans la pratique RineTD agit plus ou moins comme les redirecteur de ports que l'on trouve sur un classique routeur grand public, sauf qu'ici il est capable de le faire sur une machine Linux. Il peut s'utiliser sur tous les ports, sauf le FTP qui lui demande des sockets sur les ports différents. Il présente cependant un défaut qui pour moi devient une qualité : l'adresse source sera toujours l'IP LAN de la machine sur laquelle il est installée. Et c'est justement ce que je souhaite.

On part du principe que Zerotier est configuré et on installe :

sudo apt-get install rinetd

Et ensuite on va éditer le fichier de configuration : 

sudo nano /etc/rinetd.conf
#localip localport remoteip remoteport

0.0.0.0      80  192.168.1.90  8080  # Ecoute sur toutes les IP sur le port 80 et redirection vers 192.168.1.90 sur le port 8080
10.146.50.50 25  192.168.1.50  25    # Ecoute sur toutes l'IP 10.146.50.50 sur le port 25 et redirection vers 192.168.1.50 sur le port 25

logfile /var/log/rinetd.log          # Le fichier de log...

allow IP                             # Ici on gère les IP source autorisée à utiliser le service...
deny 192.168.2.15
allow 10.146.50.*

Et il faudra relancer le service à chaque changement de configuration :

sudo /etc/init.d/rinetd restart

Et c'est tout !

Maintenant si depuis la machine 10.146.50.10 de mon réseau Zerotier je fais un telnet 10.146.50.50 25 je vais tomber sur le serveur SMTP qui se trouve en 192.168.1.50 et lui me verra comme étant 192.168.100.50 qui est l'IP LAN de la machine sur laquelle tourne RineTD.

TCP Proxy sous OpenWRT

Bon, maintenant j'aimerais bien faire la même chose sur OpenWRT. Ici ce qui m'intéresse c'est de faire tourner ça sur un micro routeur, le GL-MT300N car avec sa taille proche d'une boite d'allumettes pour une vingtaine d'€uros on va pouvoir le caser l'importe ou...

On le mets donc à jour dans sa dernière version et on commence par lui installer Zerotier en SSH :

opkg update
opkg install zerotier

Ensuite on édite le fichier de configuration idoine avec vi. (Confidence, je crois que c'est ma première avec VI ! ESC + :wq! pour sauvegarder et ESC + :q! pour juste quitter...)

vi /etc/config/zerotier
# cat /etc/config/zerotier
config zerotier 'sample_config'
    option enabled '1'
    list join 'd5e5fb6537869a7d'  # Que l'on remplace par son ID Zerotier

On passe ensuite à la configuration du firewall si on veut accéder au LAN

vi /etc/config/firewall

Et on ajoute :

config zone 'vpn_zone'
    option name 'zerotier'
    option input 'ACCEPT'
    option forward 'REJECT'
    option output 'ACCEPT'
    option device 'zt+'
    option masq '1'
    option mtu_fix '1'

config forwarding
    option dest 'zerotier'
    option src 'lan'

config forwarding
    option dest 'lan'
    option src 'zerotier'

Et on redémarre tout ça avec :

/etc/init.d/zerotier restart
/etc/init.d/firewall restart

Normalement à ce stade on doit pouvoir pinguer l'IP Zerotier et LAN du routeur depuis puis un client distant.

On passe donc à l'installation de TCPProxy :

opkg install tcpproxy

 Ensuite on édite sa configuration

vi /etc/config/tcpproxy
config listen
  option disabled 0                    # 1 ou 0 pour activer ce port car il peut y en avoir plusieurs
  option local_port '9000'             # Le port d'écoute
  option resolv 'ipv4'                 # Ca peut aussi travailler en IPV6...
  option remote_addr '192.168.210.16'  # L'IP du serveur distant
  option remote_port '8000'            # Son port
  option local_addr '10.147.80.48'     # L'IP locale sur laquelle on écoute​
Et bien sur on redémarre le service :
/etc/init.d/tcpproxy restart

Pour mon test j'ai installé un mini serveur web afin de valider l'adresse source, donc http://10.147.80.48:9000 et quand je vais dans son log je constate que l'IP source est bien 192.168.210.48 qui est l'IP LAN de mon micro routeur.

Alternative

Vous avez noté que je suis toujours passé par Zerotier, par habitude surement. Mais on peu aussi passer par WireGuard qui est de base installé sur ces micro routeurs.

Du coup j'ai acheté un autre micro routeur, le GL-AR300M qui lui est noir et un peu plus puissant. L'interface permet de configurer le serveur WireGuard et de générer la configuration du client qu'il suffira de copier sur le poste distant :

[Interface]
Address = 10.0.0.2/32
ListenPort = 13925
PrivateKey = +LsVmc6LVmdjfggmjgfmjùsgsdkfg3+A0hNncpxcHw=
DNS = 64.6.64.6

[Peer]
AllowedIPs = 192.168.10.0/0, 10.0.0.1/32  # Ici les réseaux que je vais router sur le client
Endpoint = 69.69.69.69:51820
PersistentKeepalive = 25
PublicKey = yeNCdjgfùsjdfùgjùfj*gsd*fgklsfkgsfdg k807pxs6iidhM=

Pour mon usage je pourrais me contenter de renseigner uniquement 10.0.0.1/32 dans AllowedIPs puisque TCPProxy prendra le relais...

Débit

GL-iNet nous assure qu'il est possible de soutenir 50 Mbps avec WireGuard en opposition aux 15 Mbps possibles avec OpenVPN.

Bonus

  • Si votre routeur de test n'est pas en en bridge ou en DMZ, pensez à rediriger vers lui le port UDP idoine pour Zerotier ou WireGuard.
  • Curieusement sur ces micro routeurs le serveur DHCP n'est pas facilement désactivable depuis l'interface, et dans mes bricolages j'ai déjà un serveur DHCP et je ne voudrais pas que celui ci interfère. On doit pouvoir faire ça en éditant /etc/config/dhcp, mais on peu également dans les options avancées installer LUCI, éditer l'interface LAN et lui dire d'ignorer le DHCP sur cette interface.
  • Ce n'était pas mon besoin, mais ces micro routeurs peuvent également êtres configurés en client VPN (WireGuard ou OpenVPN), en client Tor, voire même en répéteur WI-FI très pratique quand on est à l'hôtel avec une seule connexion possible. Dans ce dernier cas il vaut mieux également combiner avec le client VPN...
  • J'ai fait ces manips sur ces routeurs, mais n'importe quel Linux fera tourner WireGuard, une petit tuto ici ou en site to site ici.

Voilà !

Les barbus vont surement trouver à redire et me proposer une autre façon de faire et je serais curieux de qu'ils vont me proposer. En attendant je suis content de moi et ma pauvre culture Windows...

Il semblerait que Rinetd comporte une limitation du nombre de connexions. Il existe également Socat, plus de connexion, mais plus de RAM, ou en encore Redir qui semble moins gourmand. Et bien sur pour un usage plus conséquent il ne faut oublier HAProxy qui est surtout un équilibreur de charge http, https et TCP, mais peut être utilisé pour transférer le trafic Tcp uniquement en utilisant légèrement le processeur et la RAM. Mais HAProxy vous ne l'installerez pas sur un petit routeur...

Mais il existe une autre voie : IpTables ! Son utilisation ne consomme pas de CPU et très peu de RAM, et surtout ça fait partie du système d’exploitation ! Ce sera l'objet du prochain article...

Idées...

On l'a vu ces petits routeurs sont très discrets. Pour mes tests ils sont configurés avec deux interfaces LAN et WAN, LAN et WAN pouvant très bien être WLAN et WWAN... Mais prenons un autre cas de figure, vous devez accéder à un réseau de façon discrète (discrète mais autorisée, je vous rappelle que ce genre de délit relève du pénal et est passible de la case prison). Bref, par exemple le responsable d'une entreprise cliente vous demande (demande écrite pour vous couvrir) une telle solution à l'insu de son service informatique, vous préconfigurez un tel routeur en client DHCP sur le LAN et en serveur Wireguard et le tour est joué. Accès possible au LAN, voire plus via TCPProxy. Et bien sur l'administration du routeur en web et ssh reste possible via le client Wireguard...